Nice-Matin (Cannes)

GALA ARDISSONE, CE SOIR À PARTIR DE 18 HEURES À LEYRIT ‘‘Jo’’ a encore les crocs

Jonathan Pastorino refuse de raccrocher les gants à 36 ans. Le double champion du monde affronte le Canadien Renaud Young pour le dernier gala d’edmond Ardissone en organisate­ur.

- WILLIAM HUMBERSET

Ardissone, c’est une école de champions. Dans le sillage de Jérôme, le fils d’edmond cinq fois titré mondialeme­nt, Kamel Jebir et Jonathan Pastorino ont également atteint le Graal. Mais contrairem­ent à ses fidèles compagnons, deux ceintures n’ont pas rassasié ‘‘Jo’’. Le Niçois de 36 ans sera encore sur le ring ce soir à Leyrit. Pour Edmond, bien sûr, qui organise ce soir son dernier gala. Pour continuer de « s’amuser » aussi. « Je voulais continuer sur la lancée de mon second titre mais l’élan a été coupé par la Covid. Tous les galas ont été mis en suspens et le club a souffert d’un manque d'adhésion. L’encadremen­t, la pédagogie m’ont toujours excité, je me suis donc surtout consacré à la relance du club avec Jérôme ces derniers mois ».

Plus dure la vie sans Edmond dans le coin

Bon nombre d’adhérents sont revenus dans le gymnase Pasteur depuis, mais Edmond est parti. Victime d’un AVC aux deux yeux, le mentor n’est plus dans le coin de ses poulains. Boxer contre un Canadien, c’était aussi raviver les plus beaux souvenirs du boss.

« Les France-canada ont toujours été des galas de prestige, Edmond était un peu nostalgiqu­e de ces réunions entre pointures de la discipline. Il a tout de suite approuvé l’idée quand je lui ai proposé de le relancer. »

Cinq combats élite sont au programme ce soir à Leyrit (voir cidessous), dont quatre duels francocana­diens, ainsi que neuf combats amateurs. Face à Renaud Young, Jonathan Pastorino tiendra le haut de l’affiche avec le ‘‘super-fight’’ de la soirée (-61 kg, 7x2’). « C’est un adversaire que je n’ai jamais boxé, j’ai seulement vu quelques combats sur les réseaux sociaux. Ils ont une super ligue au Canada. C’est semblet-il un pur fuller, ce sera intéressan­t de se confronter à la technicité de notre discipline. »

Malgré une préparatio­n tronquée, douze kilos à perdre en quelques semaines, ‘‘Pasto’’ est prêt. Galvanisé par l’hommage à rendre à Edmond et par le soutien de toute la famille niçoise du pieds-poings.

« C’est difficile quand tu perds ton entraîneur et tes copains d'entraîneme­nt. Seul, il faut trouver la motivation d’aller s’entraîner. Mon soigneur Franco s’est transformé en entraîneur pour ce défi, il m’a reçu dans son club de Villefranc­he-sur-mer. Avec Fred Menardi de L’AB2PA, on a toujours eu de bonnes relations aussi. Il m'a ouvert les portes de son club pour des entraîneme­nts, du sparring. Il m’a accueilli comme si je faisais partie du club, ça m’a aidé à m’adapter à un nouvel environnem­ent. » Leyrit en revanche, c’est son jardin. La salle dans laquelle le clan Ardissone a tout gagné. Une tradition qui n’est pas près de s’achever.

Tarifs. – Tribune : 10 euros.

Ring : 20 euros.

Appeler le 07.87.08.27.69 pour toute info complément­aire.

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(Photos Sébastien Botella) Sans Edmond Ardissone dans son coin, Pastorino (à droite) a pu compter sur le soutien des clubs de Villefranc­he et de l’aéroport de Nice dans sa préparatio­n.

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