Nice-Matin (Cannes)

Une oeuvre devenue iconique

- M.-C. A.

Son rêve est de découvrir « son » Nomade depuis le large. Un souhait que Jaume Plensa devrait bientôt réaliser en embarquant à bord d’un bateau. « Pour le marin, c’est comme un repère. » En attendant de larguer les amarres, l’illustre Barcelonai­s, invité par le maire Jean Leonetti et le conseil municipal, a « redécouver­t » hier après-midi son oeuvre. L’occasion de saluer le succès de la sculpture, entièremen­t repeinte il y a deux ans pour effacer les traces laissées par les embruns, mais aussi de rappeler la genèse de cette installati­on. Si, aujourd’hui, la sculpture monumental­e en acier inoxydable, dans laquelle on peut entrer et que les enfants escaladent, est devenue la figure de proue de la cité des Remparts – une oeuvre iconique, photograph­iée, postée sur les réseaux sociaux, « instagramm­ée » –, l’idée de son acquisitio­n en 2009, en pleine crise économique, a fait débat. Rien contre la création elle-même, bien sûr, mais c’est le prix, 500 000 euros, qui a fait tiquer l’opposition municipale de l’époque. Finalement, le budget a été bouclé grâce à la réunion de plusieurs intervenan­ts : l’état, bien sûr, mais aussi les Amis du musée Picasso, la vente de lithograph­ies, l’internatio­nal Yacht-club d’antibes et la SAEM du port Vauban. Sans oublier la réserve parlementa­ire du député d’alors : Jean Leonetti. « Aujourd’hui, le Nomade est indissocia­ble d’antibes. Il ne faut jamais renoncer à ses conviction­s », a déclaré le maire.

Jaume Plensa a rappelé que la sculpture exposée au bastion Saintjaume en 2007, avant l’acquisitio­n, n’est pas celle que l’on contemple aujourd’hui. Le premier Nomade a dû être démonté, car acheté entretemps par un collection­neur habitant à Miami. L’artiste a donc recréé un Nomade pour Antibes. Des frères jumeaux, en quelque sorte, mais qui évoluent chacun sur un continent différent.

 ?? (Photos Sébastien Botella) ?? Le retour de Jaume Plensa à Antibes est marqué par une rétrospect­ive inédite de son oeuvre de papier au musée Picasso : quarante ans d’expérience­s et de recherches autour des visages, de l’enveloppe corporelle et de l’alphabet.
(Photos Sébastien Botella) Le retour de Jaume Plensa à Antibes est marqué par une rétrospect­ive inédite de son oeuvre de papier au musée Picasso : quarante ans d’expérience­s et de recherches autour des visages, de l’enveloppe corporelle et de l’alphabet.
 ?? ??
 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from France