GRAND PRIX D’AZERBAÏDJAN Flèche bleue, alerte rouge
Hier, à Bakou, Max Verstappen a gagné et pris le large au championnat. Pour Charles Leclerc, poleman encore trahi par son moteur, la série noire continue. La phrase
Max Verstappen (Red Bull) a creusé son avance en tête du championnat du monde de F1 grâce à sa victoire au Grand Prix d’azerbaïdjan et aux déboires de Charles Leclerc sur sa Ferrari, hier sur le circuit urbain de Bakou. Arrivé sur les rives de la mer Caspienne avec une avance de 9 points sur Leclerc et 15 sur son équipier Sergio Pérez, le champion néerlandais repart d’azerbaïdjan avec un joli matelas de 21 points sur le Mexicain, et encore plus confortable de 34 points sur le Monégasque. « On avait un rythme incroyable aujourd’hui, il a fallu faire attention aux pneus. J’ai réussi à prendre les commandes et on a été un peu chanceux avec les abandons de Ferrari, mais on avait du rythme », a commenté Verstappen après la course au pied des remparts de Bakou. Dominé par Leclerc et Pérez lors des essais libres vendredi et lors des qualifications samedi, le champion du monde en titre a patiemment pris la mesure de ses deux rivaux au championnat, dans une course bien moins mouvementée que les années précédentes. En prenant la tête au premier virage sur Leclerc, parti en pole position, puis en attaquant très fort pour s’échapper, Pérez a bien trop abîmé ses pneumatiques et Verstappen l’a facilement
dépassé au tiers de la course. Puis le Néerlandais a suivi à distance les nouveaux ennuis de la Ferrari numéro 16. Déjà contraint à l’abandon à Barcelone il y a trois semaines, et pénalisé par la mauvaise stratégie de son équipe à Monaco (4e en étant parti en pole position), le chouchou des tifosi a encore abandonné, trahi par son moteur.
Binotto : « Du pain sur la planche »
« Ça aurait été vraiment intéressant de se battre avec Charles jusqu’au bout pour voir combien de temps nous étions capables de lui reprendre », a commenté Verstappen, en conférence de presse.
Ce dimanche à Bakou a été
Prise de conscience Leclerc, galère...
Certains pensent peut-être que ce Grand Prix d’azerbaïdjan constitue un tournant dans la course au titre. Après 8 manches sur 22, mieux vaut se garder de tirer des conclusions hâtives. Mais le double abandon côté rouge doit impérativement provoquer une prise de conscience. À Barcelone, à Monaco et là, Ferrari vient de perdre beaucoup de points à cause d’erreurs et de problèmes mécaniques. Les pole positions enchaînées par Charles Leclerc démontrent que la Scuderia a atteint le pic de performance. Reste à retrouver l’autre paramètre essentiel : la fiabilité. En F1, la lutte au sommet s’avère tellement exigeante. Il faut pousser la machine à fond sans cesse. En 2020, leurs voitures ne tombaient pas en panne mais elles manquaient de vitesse. La situation actuelle s’avère bien moins complexe à résoudre. Tout simplement parce que la fiabilité, on finit par la maîtriser un jour. vogue la cauchemardesque pour la Scuderia, car Carlos Sainz Jr s’était arrêté quelques tours avant Leclerc, en raison de problèmes hydrauliques sur sa monoplace.
« Les emmerdes, ça arrive », a souligné Verstappen, interrogé sur les déboires des Ferrari, alors que les Red Bull ont connu de leur côté un début de saison difficile (abandons à Bahreïn et en Australie pour Verstappen, 25e abandon pour Pérez à Bahreïn).
« C’est certainement une inquiétude, la fiabilité est un facteur, ça a toujours été un facteur. Il y a du pain sur la planche, l’équipe va rester concentrée, travailler dur pour nous rendre plus forts à l’avenir. Nous devons comprendre et analyser, je n’ai pas encore de réponse » ,a réagi le patron de la Scuderia Ferrari, Mattia Binotto.
Une fois Pérez maîtrisé et Leclerc arrêté, Verstappen a été en total contrôle, ses techniciens étant obligés de le freiner pour économiser son moteur et ses pneus. L’équipe Red Bull va s’envoler pour Montréal et le Grand Prix du Canada cette semaine pleine de confiance, alors que Ferrari ne dispose que de quelques jours pour effacer les doutes des dernières courses.
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Grand Prix d’azerbaïdjan :
Le regard d’eric Boullier