Qui sont les électeurs azuréens de la Nupes ?
Anciens du PCF, enfants des banlieues, Français issus de l’immigration, écolos convaincus, enseignants à la retraite, ils ont voté pour la Nupes dimanche et expliquent pourquoi.
J «e suis issu d’un milieu ouvrier, mes parents m’ont inculqué des valeurs de solidarité et de partage ». Patrick, 72 ans, colle des affiches à Nice-nord pour le candidat Enzo Giusti (3e circonscription), le seul candidat de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) encore en lice au second tour dans le département (lire également ci-dessous). Agent EDF à la retraite et militant du Parti communiste pendant 50 ans, il a rejoint La France insoumise en 2017, convaincu de la nécessité de revenir à la retraite à 60 ans « car je pense à mes enfants et mes petits-enfants », également séduit « par les mesures en faveur de la sauvegarde de la planète, pour les générations futures ».
« Enfin un programme qui articule social et écologie »
Habitant de Carros, Pascal, accompagnateur en montagne de 52 ans, se décrit comme « un citoyen voulant faire avancer les choses ». « Ça fait 30 ans qu’on a l’impression que la gauche rase les murs dans le département. Il y a quelque chose qui semble s’être réveillé. Et on a enfin un programme qui articule le social et l’écologie. On ne peut pas faire l’un sans l’autre. Car ceux qui vont le plus pâtir du dérèglement climatique sont ceux qui sont du mauvais côté du manche ». qui prime. J’ai deux enfants, je fais attention à la façon dont nous consommons, pour eux, pour la planète », détaille la fonctionnaire de 44 ans, qui a grandi dans le quartier des Moulins.
Jamel, 45 ans, attend son fils à la sortie de l’école Jean-piaget, dans le quartier de l’ariane. Français issu de l’immigration, artisan mais aussi salarié d’une entreprise de nettoyage, il espère que sa voix permettra de faire changer les choses, notamment donner plus de place au peuple : «Aujourd’hui, c’est l’état qui décide de tout », fustige-t-il.
« J’ai un tel désir de changement »
Un peu plus loin, Pierrette, 75 ans, échange avec des mères de famille sur le trottoir. Fille d’un maire communiste de la banlieue parisienne, professeure de philosophie à la retraite, voter Nupes était pour elle une évidence : « J’ai un tel désir de changement. Je trouve cela choquant qu’à notre époque, on ne puisse pas se nourrir ni se chauffer correctement. »
« Pas le temps de tergiverser... Il y a urgence »
« Militante féministe, antiraciste et antifascisme », Marine, 23 ans, elle aussi originaire de la banlieue parisienne et Niçoise depuis 5 ans, résume : « Le programme Nupes m’a convaincue, car on n’a pas le temps de tergiverser. Je pense au climat et aux violences faites aux femmes. Il y a urgence ».