À Villefranche, la jeune garde RN s’investit à plein dans l’entre deux tours
« Quand vous avez un Français sur deux qui s’abstient, vous ne pouvez pas avoir de résultat valable ! » Michel, 75 ans, Villefranchois, est allé voter, « comme à chaque élection », affirme-t-il. Nous l’avons rencontré alors qu’il jouait aux boules, hier, sur l’allée Colonelduval, à Villefranche. Il ne dira pas quel bulletin il a glissé dans l’urne, mais ce qui le met en colère, il le dit, il le clame fort, c’est l’indifférence d’une partie de l’opinion aux élections. «Mes parents, mes grands-parents, se sont battus pour le droit de vote, et vous voudriez que je n’aille pas voter ? » Il nous engueulerait presque, tant le taux d’abstention le désespère. Quelques rues plus loin, deux jeunes arpentent les ruelles escarpées et écrasées de chaleur de la cité. Eux vont traquer l’abstentionniste. Et tenter de convaincre les autres. Andrea et
Hugo ont 21 et 19 ans, et roulent pour Marine et le Rassemblement national. L’un étudie les Sciences politiques, l’autre le Droit. À peine le premier tour passé, ils sont repartis sur le terrain. « À Roquebrune, Beausoleil, Villefranche ou Beaulieu, des cadres, des CSP +, votent pour nous. Nous avons également des jeunes qui nous suivent, et des gens plus modestes, c’est l’avantage de la Côte d’azur. On peut tabler sur plusieurs électorats », souligne Andrea, qui y croit.
« Il faut parler immigration, mais ce n’est pas le seul thème »
Hugo, lui, s’est intéressé à la politique à la faveur des régionales. Il avait suivi la campagne de Thierry Mariani. Il fait, comme Andrea, partie de la jeune garde. Il défend avec ardeur la candidature d’alexandra Masson dans la quatrième circonscription. « Je respecte son parcours politique, son engagement, son combat. »
Avec une verve déjà bien imprégnée de politique, il affirme se sentir parfaitement représenté par le Rassemblement national. Et balaye d’un revers de la main Reconquête !, le parti de Zemmour «qui ne parle que d’immigration ». «Sa» candidate, elle, affirme-til, s’intéresse au pouvoir d’achat. « Il faut parler immigration, mais ce n’est pas le seul thème », renchérit-il. Les deux jeunes militants étaient plongés hier dans la campagne d’entre deux tours. Tractages, discussions avec les Villefranchois : la jeune génération y croit. Et espère pouvoir célébrer l’élection d’au moins un député Rassemblement national ce dimanche.