Dans la 9e circo : rester concentrés jusqu’au bout
L’avance qu’elle a recueillie dimanche devrait conforter la candidate sortante. Mais Michèle Tabarot reste concentrée. Face à un adversaire hyper motivé.
Les précédentes élections lui ont appris à ne jamais négliger l’entre-deux tour : il y a l’abstention qu’il faut contenir, la plage qui, avec ces chaleurs, pourrait faire oublier les bureaux de vote et... la Fête des pères aussi.
« C’est un peu un 4e tour en réalité », commente Michèle Tabarot. Bien sûr, la candidate sortante est ravie de l’avance. « C’est mieux que la précédente élection ! » (1): en recueillant 28,94 % des voix contre 20,51 %, elle a suscité l’adhésion de 3 000 électeurs de plus que Franck Galbert.
Un beau score donc. Pas le plus beau : « J’ai eu le bonheur d’être élue au premier tour en 2007 (53,13 % des voix) en bénéficiant de la vague Sarkozy...»
Mais quand même, après le vertigineux duel contre la candidate en marche en 2017, même si on ne peut que constater ici l’érosion du côté majorité présidentielle, ce qui est fait pour rassurer la candidate LR, on comprend cette vigilance. Michèle Tabarot – et c’est aussi ce qui a toujours fait sa force – reste extrêmement calme et concentrée : « On continue dans l’esprit de ce que nous avons fait pendant cette belle campagne : aller à la rencontre des associations, des entreprises et des administrés. Je vais également voir mes collègues élus avec lesquels je dois travailler. »
Ceux de La Roquette-sursiagne peut-être, ou de Pégomas où elle a été devancée par Franck Galbert. Les élus de Mouans-sartoux aussi car là, c’est Chantal
Chasseriaud (23, 18 %) talonnée par Mayaa Tudiesche (21, 21 %) qui lui ont voté la vedette.
Pas de meeting pour Franck Galbert
Mouans-sartoux sera aussi la cible de Franck Galbert puisqu’il envisage d’aller flâner sur son marché, histoire de récupérer des voix. Une rencontre « impromptue ». Le candidat préfère cela à l’organisation d’un meeting (celui de Michèle Tabarot est prévu jeudi à la permanence de Pégomas) qui ne ferait que « confirmer des voix qu’on a déjà ».
Hier, en sortant de la préfecture encore tout fourbu et enthousiaste de cette première soirée électorale, il envisageait de peaufiner son calendrier de campagne. « Nous continuerons d’aller au contact des électeurs. Les gens ne vont plus voter. Il faut aller vers eux, leur expliquer à quoi servent les députés. Et puis je dois voir mes adversaires, sourit-il malicieusement, sans donner de noms. Je vous informerai en temps et en heure. » Traduction : lorsque des accords auront – s’ils le sont – été conclus. 1. Elle avait été devancée au 1er tour par la marcheuse Dominique Fillebeen, arrivée en tête avec 34, 5 % des voix et 5 points d’avance sur elle. Puis elle était parvenue à inverser la tendance au second tour.