Nice-Matin (Cannes)

Les Bleus restent sur le carreau

Battue pour la deuxième fois à domicile en onze jours, l’équipe de France a bouclé la trêve internatio­nale sans aucun succès en 4 matchs. Inquiétant à cinq mois du Mondial.

- Textes : William HUMBERSET Photos : AFP

Quatre matchs, aucune victoire et deux défaites à domicile, du mal à croire que c’est un bilan de champion du monde. Et pourtant. A bout de souffle et en panne d’idées, les Bleus ont achevé hier la trêve internatio­nale sur un nouveau couac face aux Croates. Bon dernier de son groupe et relégué à sept longueurs des Danois, le tenant du titre ne peut plus postuler à sa propre succession en Ligue des nations. A deux journées de la fin, disputées en septembre, l’équipe de France pourrait même être reléguée en Ligue B avec le Kosovo, Chypre et les Iles Féroé. Ce n’est pas glamour mais ce n’est pas si faible, comparé à la première mitemps infâme livrée hier par la formation de Deschamps. Il a fallu attendre une heure et le passage en 4-4-2 pour voir le trio Benzema-nkunku-mbappé combiner et mettre le portier croate à contributi­on. Le 4-3-3 était le troisième schéma tactique du sélectionn­eur en quatre matchs et c’est peu dire que ce ne fut pas une franche réussite.

C’était encore pire en 4-3-3

Pas plus que la revue d’effectif opérée. Konaté, Koundé, Kamara, Guendouzi, Nkunku : cinq titulaires de son onze de départ n’étaient pas certains d’être du voyage au Qatar et aucun, hier, n’a franchemen­t marqué de points. Le premier s’est tiré une balle dans le pied d’entrée avec une semelle sur Budimir (3’) qui a permis à Modric de claquer un penalty qui restera dans l’histoire puisque jamais la Croatie n’avait battu la France. Le second a été le maillon faible des Bleus dans son couloir droit et s’est retrouvé dès la mi-temps sur le banc aux côtés de Ben Yedder et Clauss, d’autres grands perdants de ce rassemblem­ent.

Titularisé une troisième fois en quatre matchs, Benzema a finalement ressenti le contrecoup sur son 56e match de la saison et n’a pas existé. Annoncé sur une jambe, Mbappé a démarré pied au plancher mais dans un collectif sans mouvement, les douceurs de Modric de l’extérieur du pied étaient bien plus efficaces que les accélérati­ons du phénomène français, qui n’a pas tout bien fait par la suite. Ça faisait une éternité que Saintdenis n’avait pas sifflé ses chouchous à la mi-temps et il n’a pas vu grandchose de rassurant en seconde période. Coman et Griezmann n’ont franchemen­t rien apporté offensivem­ent et Tchouaméni et Maignan ont même dû s’employer pour rattraper les bourdes de Pavard. A l’envers derrière et devant, la France a quitté la Ligue des nations comme elle l’avait débutée avec ce revers inquiétant à cinq mois du Mondial au Qatar.

Les vacances, surtout, et deux derniers matchs de préparatio­n arriveront entre temps pour régénérer les ressources physiques des futurs appelés et les idées de jeu du sélectionn­eur, qui connaît depuis hier soir le nom du dernier adversaire de son groupe au Mondial. Ce sera l’australie. Bonne nouvelle ou pas, difficile à dire puisque cette équipe de France là, ce n’est pas le Pérou !

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Mbappé et les Bleus n’ont jamais trouvé la faille.
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