Drôles de voyages temporels
L’histoire
Alain (Alain Chabat) et Marie (Léa Drucker) emménagent dans un pavillon. Une trappe située dans la cave va bouleverser leur existence…
Notre avis
Fidèle à son univers burlesque, le prolifique Quentin Dupieux nous plonge dans une histoire loufoque au sein d’une maison particulière… Puisque descendre au sous-sol permet de faire un petit bond en avant dans le temps… tout en rajeunissant de quelques heures ! Cette idée de double voyage dans le temps simultané et inversé, offre l’occasion à l’auteur de multiplier les scènes drôles, avec un comique de situation parfaitement maitrisé.
De cette façon, Alain, le personnage central, interprété par Alain Chabat, stoïque face à cette magie, assiste impuissant à la volonté de son épouse, parfaitement incarnée par Léa Drucker, de retrouver sa jeunesse et de devenir top-model. La critique du culte du jeunisme est pertinente tout comme celle de la virilité masculine, lorsque le patron d’alain apprend au couple qu’il s’est fait monter au Japon un sexe électronique connecté, contrôlable via son smartphone… pour le plus grand plaisir de sa jeune compagne.
Dans les seconds rôles, le couple Benoit Magimel/anaïs Demoustier, chacun dans un registre inattendu, prend un malin plaisir à jouer avec son image. A l’instar de son Mandibules, dans lequel le duo du Palmashow trouvait par hasard une mouche géante, le réalisateur ne donne aucune explication rationnelle à ces voyages temporels à double sens. Quant à la mise en scène, limpide, elle regorge de petites trouvailles, tel un final, en accéléré, qui fait référence au cinéma muet. Drôle et subtil, donc.
De Quentin Dupieux (France). Avec Alain Chabat, Léa Drucker, Benoît Magimel... Comédie. 1 h 14. Notre avis : ★★★★