Une finale titanesque ASVEL : 8e finale pour Lacombe
Monaco aborde ce soir à Villeurbanne la 3e finale du championnat de France de son histoire, en quête de son premier titre. Entre les deux géants, c’est une affiche de rêve.
Après 2018 (défaite 3-2 face au Mans) et 2019 défaite (3-2 face à L’ASVEL), L’AS Monaco se lance à partir de ce soir à Villeurbanne dans son plus grand défi. Réussir enfin à soulever ce trophée du champion de France qui manque au club du Rocher. Entre les deux bastions du basket français, la lutte (au meilleur des cinq manches) s’annonce acharnée.
A L’ASVEL, le meneur US Chris Jones (14 pts, 4,4 passes, 39,8 % à 3-pts) représente une menace constante. Adroit, clutch, l’ancien du Maccabi est en mode bouillant. A ses côtés, l’ancien Palois et meneur des Suns (NBA) Elie Okobo a brillé en Euroligue (14,5 pts, 3,9 passes). Le gaucher bordelais (1,91m, 24 ans) a sérieusement accéléré depuis le début des play-offs (de 13,2 pts à 19,2 pts). Monaco pense fortement à l’attirer sur le rocher au mercato d’été. En back-up, l’ex-monégasque Marcos Knight, très motivé, est un redoutable couteau suisse. Autre joueur très complet et ancien monégasque (trois saisons) : Paul Lacombe affiche un gros coeur et va disputer sa 8e finale d’affilée (!) avec trois clubs différents (SIG, Monaco, ASVEL). Le feu follet Matthew Strazel (20 ans), candidat à la draft NBA, peut aussi punir de loin.
Monaco : Paris Lee dans le groupe
A Monaco, la Roca Team n’aurait pas franchi le stade des 1/4 face à la SIG si Mike James n’avait pas sauvé la patrie. Monaco trop dépendant de son meneur ? Certes, mais la star du Rocher a enfilé sa tenue Euroligue et tourne à 19,8 pts et 4,5 passes dans ces play-offs. Hors du parquet, aussi, James et
Léo Westermann (champion avec Limoges en 2015) s’entendent bien ; Monaco aura besoin du Westermann retrouvé du game 4 à Pau. La révélation de la saison en Euroligue, Paris Lee, en partance pour le Pana, blessé depuis les quarts, effectue son retour dans le groupe. Mais le choix pour le quota des étrangers (6 au maxi) s’annonce délicat. Un quota fatal pour l’instant au super sniper serbe Danilo Andjusic. A L’ASVEL, la blessure au genou du capitaine vétéran Charles Kahudi va obliger le camp rhodanien à tenter des paris en défense. L’emblématique ‘’D-light’’ (David Lighty) et William Howard restent de gros clients. Dans ce secteur, avec Yakuba Ouattara (42,1 % à 3-pts en play-off), Dwayne Bacon, 26 ans (15 pts de moyenne en demie) et le très complet Alpha Diallo, 24 ans, Monaco possède les outils pour décrocher la lune.
Intérieurs : Fall face à Motiejunas
A L’ASVEL, le prospect Victor Wenbanyama (18 ans, 2,19m) manquera la finale (souci musculaire). En premier lieu, T.J. Parker peut s’appuyer sur l’immense pivot sénégalais Youssoupha Fall (27 ans, 2,21m). Bourreau de Monaco lors de la finale 2018 avec Le Mans, Fall (8,3 pts, 5,8 rebonds) en impose et complique la vie de ses opposants. James Gist, 34 ans, est habitué aux combats (7 saisons au Pana, ex-coéquipier de Mike James). Osetkowski, l’intérieur allemand, peut s’écarter. Reste le mystère Kostas Antetokounmpo (24 ans, 2,08m), force de la nature mais très peu utilisé en quart et demie. A Monaco, le vétéran US Will Thomas (10 pts à 64 %) accomplit
un chantier considérable. Donta Hall (24 ans, 2,08m), le natif de l’alabama, après des débuts de play-offs sur la pointe des pieds, a engagé la féroce bataille du rebond. Question verticalité, et alley-oops, Monaco peut aussi compter sur son géant sénégalais, Ibou Fall Faye. Avec la classe de Donatas Motiejunas, le pivot lituanien, L’ASM possède plus de moyens de scorer chez les grands.
Une finale homérique, un verdict en 5 manches ? Ça ne surprendrait personne. Cette saison, les 2 clubs se sont déjà rencontrés quatre fois et en sont à 2 victoires partout.