Antibes : sur quoi ont planché les candidats à Audiberti
C’est fait ! Au bout d’une heure pour les plus rapides ou de quatre pour les autres, les terminales du lycée Audiberti d’antibes ont passé l’épreuve de philo. Au programme pour la section générale, deux dissertations sur les thèmes des pratiques artistiques et de l’état. Un troisième sujet d’explication de texte était aussi proposé.
À la sortie du lycée, un sujet semble avoir été plus plébiscité que les autres : « Les pratiques artistiques transforment-elles le monde ? » S’il a été choisi par le plus grand nombre, tout le monde n’a pas mis en avant les mêmes arguments dans sa copie.
« L’art est-il indispensable ? »
Maëva, élève du lycée, a opté pour un plan en deux parties, avec au centre la problématique suivante : « L’art est-il indispensable ? » Dans la première partie, elle explique que l’art est nécessaire, notamment dans le cadre de thérapies : « Parfois, on soigne des maladies, psychologiques notamment, avec de la musique ou de la danse », argumente-t-elle. Selon Maëva, il serait indispensable car certains en font leur métier. Elle s’est basée sur des références en lien avec Picasso et Baudelaire pour appuyer son propos. Dans une seconde partie, elle développe l’antithèse selon laquelle l’art ne serait pas indispensable à la vie. « Certains handicaps empêchent d’accéder à l’art, comme les personnes malvoyantes vis-à-vis de la peinture par exemple. Pour autant, leur vie n’est pas en jeu à cause de cela », soutient-elle. Elle continue en expliquant que ce n’est qu’un passe-temps comme un autre, dont on peut se priver.
Majda, une autre candidate, a choisi le même sujet mais n’a pas eu les mêmes arguments. Son plan en trois parties expose les fonctions de l’art, la façon dont les oeuvres transforment le monde et celle dont le monde les transforme. Elle met en avant l’intérêt moral de l’art, notamment pour sensibiliser sur des causes. Elle indique aussi son rôle de propagande, surtout dans le cadre de régimes autoritaires. Majda explique aussi que les réalisations artistiques peuvent impacter le monde et le faire évoluer. « Les peintures rupestres de Lascaux sont la preuve que l’art nous apprend beaucoup, et modifie notre vision du monde. Il nous change. »
Pour Maëva et Majda, comme pour tous les autres, il faudra s’armer de patience. Les résultats ne seront dévoilés que le 4 juillet. D’ici là, il reste à passer l’épreuve du grand oral. L’ambiance est plutôt sereine chez les lycéens rencontrés.