Nice-Matin (Cannes)

Le Niçois Stéphane Brunello en gare de Breil pour son nouveau clip

- LUDOVIC MERCIER lmercier@nicematin.fr

« Réveille-toi, ce train ne s’arrête

pas… » Avec des paroles pareilles, pas étonnant que l’auteur-compositeu­r interprète niçois a choisi de poser ses instrument­s dans une gare, voire sur une voie ferrée, pour illustrer ce titre un peu à part. Mais pas seulement. « On avait besoin d’un vieux wagon, alors on nous a prêté le musée des transports de Breil », confie Stéphane Brunello. Du piano, bien sûr, de la guitare, mais aussi des saxos très Supertramp. C’est le joyeux mélange d’influences qui a participé à façonner Stéphane Brunello. « Ce train ne s’arrête pas est un titre de six minutes qui ne rentre pas dans les schémas de radio. Je me fous du tube, c’est une chanson qui sort du coeur. C’est une métaphore des choix que l’on a à faire dans sa vie. »

La vie comme un train

Mais alors pourquoi ce titre ? « Cette chanson, je l’ai écrite avec mon comparse Philippe Hattemberg, pour le spectacle Le Roi Soleil [au début des

années 2000, ndlr]. Mais ça ne fonctionna­it pas. Je l’aimais beaucoup, et je voulais vraiment en faire quelque chose. J’ai trouvé qu’elle avait un côté mécanique, un peu comme un train. C’est ce train qui m’a fait penser au thème de la vie. » Ce nouveau titre est extrait de l’album Les Belles

Années, sorti juste avant le confinemen­t, et cueilli en plein vol par la catastroph­e sanitaire. Ce clip est donc aussi une bonne occasion de (re) découvrir son travail.

Pour réaliser cette vidéo, visible sur Youtube, il a choisi ses amis Sylvain Iorio et Stéphane Rodriguez de la Vega, deux photograph­es. Entièremen­t tourné au ralenti, il a nécessité un certain nombre de stratagème­s : « Stéphane [Brunello] a dû apprendre à chanter au ralenti, pour qu’on puisse le voir chanter à vitesse normale une fois que la vidéo a été accélérée, » explique Stéphane Rodriguez de la Vega. Le résultat ? Ce que les photograph­es appellent un effet de filé, obtenu par les figurants qui défilent à toute vitesse. À l’image de la vie, quand on ne saisit pas les occasions de la vivre à fond.

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(DR) Le clip a été tourné en partie en gare de Peille.

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