Desens : le challenger vise la remontada
En campagne de terrain intensive depuis lundi, Jean-valéry Desens, candidat de la majorité présidentielle, était à Vallauris. Il incite au vote utile et cible les abstentionnistes.
CIRCONSCRIPTION
C1,71 % 0,24 % 9,58 % 0,20 % 0,45 % 12,39 %
’est le challenger. Avec 19,47 % des voix au premier tour, Jean-valéry Desens (parti Horizons, majorité présidentielle) doit réunir les 7 000 voix d’écart s’il veut l’emporter ce dimanche dans la 8e circonscription (Cannes, Mandelieu-la-napoule, Théoule-sur-mer et Vallauris). « Bernard Brochand avait rattrapé 9 000 voix en 2017 ! » sourit l’ex conseiller municipal d’opposition de Mandelieu. Bernard Brochand auquel cet ex LR, chantre d’une droite sociale, a rendu un vibrant hommage, via une vidéo postée sur les réseaux sociaux, avant le premier tour.
« Vote utile »
Alors, pour cet entre-deux tours, le mot d’ordre de Jean-valéry Desens, c’est « la remontada » !Une intensive campagne de terrain, du boîtage matinale au collage d’affiches (en personne !) sous les étoiles. « Avec une abstention aussi élevée (56,31 %) tout est encore possible et rien n’est joué ». L’éternel opposant au clan Leroy, père de famille et opticien à Vallauris, a des arguments : le vote utile ! « Seules la Majorité et la Nupes peuvent obtenir une majorité. Voter pour la candidate LR, c’est donc indirectement favoriser le risque d’une majorité de gauche ».
Le candidat arpente la circonscription depuis lundi. Il était à Vallauris mardi. Dans cette commune au maire LR Kevin Luciano, il est arrivé en 4e position (19,89 %) derrière, dans un mouchoir de poche, la Nupes (20,94 %), puis LR (21,46 %). C’est le RN qui est arrivé en tête au premier tour avec quelques voix de plus (22,26 %). Alors l’objectif d’ici dimanche, c’est surtout de convaincre les 60,75 % d’abstentionnistes qui ont boudé les urnes. Un réservoir de voix convoité.
« Chercher des fonds »
Armé de prospectus (45 000 distribués !), de son sourire et d’une dizaine de militants dynamiques, dont sa suppléante Aline Abravanel, conseillère municipale à Antibes, il fait de l’avenue Clemenceau son terrain de jeu. Porte-àporte auprès des commerçants. La patronne d’un glacier depuis 33 ans se lamente : «Ilyaunepaupérisation. Ce n’est pas assez animé. Il faudrait une dynamique. ». Desens de promettre le retour d’un dispositif d’aide au commerce s’il est élu. « Cette ville a un gros potentiel. Il faut redynamiser. C’est possible et on ira chercher des fonds ! ».
François Behar, son directeur de campagne, tutoie les plus jeunes. Alpague en mode « frérot ! ». « Les jeunes sentent un abandon. On défendra la classe moyenne, le pouvoir d’achat ». Un jeune homme perché sur un scooter repart avec une liasse de tracts : «Jevaisen donner à la Zaïne, je vais essayer d’éveiller les consciences ! ». Dans la rue, l’accueil est souvent bon, les échanges cordiaux. «On demande depuis des années un commissariat » souffle le responsable d’une galerie d’art. « C’est dans notre programme » assure le candidat. « Moi je vote Lisnard ! » rétorque une dame. Le conducteur d’une voiture assène : « Tous des pantins ! » Le patron d’un bar s’amuse : « Encore vous ! Toi, tu te bats avec ton coeur et ton âme ! » À Vallauris, 74 % ont voté pour Emmanuel Macron au second tour. Alors Jean-valéry Desens y croit.