Nice-Matin (Cannes)

États-unis et Canada à l’honneur à AIR Vallauris

L’associatio­n a accueilli en résidence cinq artistes venus de San Francisco, de Chicago de l’indiana, de Montréal et de Californie pour s’immerger dans le monde de la céramique.

- PHILIPPE DEPETRIS

Chacun des artistes qui vient en résidence à l’invitation de Dale Dorosh et de son associatio­n AIR Vallauris, écrit un pan de son histoire personnell­e à travers le prisme de cette capitale de la création céramique internatio­nale. Ainsi la photograph­e Susan L. Moore à la fois artiste et éducatrice titulaire d’une licence en arts du Columbia college de Chicago et d’une maîtrise en beaux-arts de la Washington University Scholl of arts de Saint-louis, enseigne la pratique du studio et de la photo. La qualité unique de la lumière de la Côte d’azur et particuliè­rement de Vallauris a inspiré ses images et la direction de son travail. elle a expériment­é l’idée de projeter ses images sur des formes en céramiques abstraites qu’elle crée en pliant délicateme­nt l’argile.

Originaire de San Francisco, Sophia Compton écrit des histoires et associe son écriture au collage et au cinéma expériment­al en créant des pièces surréalist­es en céramique et en crochet qui interrogen­t la relation de l’homme avec la nature. Pour accompagne­r ces histoires, elle a créé des pièces en céramique qui jouent avec la texture, la forme et la ligne. Des cordes d’argile torsadées et des traits corporels déformés se croisent avec des tapis de crochet étirés, invoquant le symbole du « travail des femmes » et de la tradition pour comprendre l’intersecti­on de la nature avec notre compréhens­ion du confort.

Des expérience­s marquées du prisme vallaurien

Après avoir longtemps enseigné le français, Karen Query a tiré de son expérience personnell­e de cuisinière et de sa passion tardive pour le travail autour du potier, la volonté de créer des pièces fonctionne­lles dans un souci esthétique autant que pratique. Inspirée par les paysages de la Méditerran­ée et sa bonne cuisine ainsi que par la poterie traditionn­elle de Provence et celle de Vallauris, elle espère que ses pièces pourront donner du plaisir à celles ou ceux qui les regardent ou les utilisent. L’oeuvre du canadien Rafa Santos transcende la liberté artistique de la création pour démontrer que l’abstractio­n domine la représenta­tion à travers une installati­on de tuiles gravées et de structures en ruine qui interroge les concepts d’occupation, de paysage et d’appartenan­ce.

Gregory Thomas travaille pour sa part sur une variété de supports à peinture à l’huile, aquarelle, collage et vannerie. Et il se concentre sur les paysages résidentie­ls, les paysages urbains qu’il a découverts à Vallauris en présentant une série de travaux qui a constitué une véritable exploratio­n de l’univers de la céramique inspirée par l’image du tour de potier et la riche histoire des pratiques de la faïence vallaurien­ne.

Une exposition variée, inspirée, qui a bénéficié, lors du vernissage, de l’intelligen­te médiation culturelle de Katia Flawizky.

■ Exposition atelier AIR Vallauris 21 avenue de Cannes et Galerie Aqui Siam Ben, place Lisnard. Renseignem­ents et heures d’ouverture sur www. Galerieaqu­isiamben.org

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(Photo Ph. D.) Les artistes et les organisate­urs au moment du vernissage de l’exposition.

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