Les échos des législatives à deux jours du tour
Mélenchon qui veut secouer les jeunes, Le Pen père qui espère plus de députés pour sa fille qu’en 1986, Raquel Garrido gazée... Voici les derniers échos de la campagne.
« Bouge-toi mon pote »
Jean-luc Mélenchon est «en colère » contre les jeunes. «Ilyadequoi,non?vous avez vu le nombre de ceux qui n’ont pas été voter ? c’est pas sérieux », a-t-il expliqué à Quotidien dans une vidéo. « Moi je m’épluche la vie pour supprimer Parcoursup, alors il faut qu’ils viennent donner le coup de main », at-il poursuivi.
Interrogé sur ce qu’il dirait à un jeune, le tribun insoumis s’est lâché : « Bouge-toi mon pote, bouge-toi un peu. Fais quelque chose, à part pleurnicher ou rester à la maison à rien faire. Et les filles encore plus. Qu’est-ce que vous voulez, le retour des réacs ? Alors faites quelque chose ! »
Car pour lui, « c’est nul de pas aller voter, c’est nul, c’est abandonner le monde à ceux qui ont du fric. C’est bête ».
Raquel Garrido et ses militants ont été victimes hier à Drancy (Seine-saint-denis) de gaz lacrymogènes.
Les « zadistes de la LFI »
En marge d’un déplacement en Moselle, Marine Le Pen a expliqué que les députés RN voteront les textes quand ceux-ci porteront des idées qui leur « apparaissent positives ». Elle a toutefois refusé que les députés RN jouent un rôle d’agitateurs à l’assemblée. « La culture paquet de nouilles et tee-shirt de foot,
non merci. Je vais laisser cela à M. Ruffin et autres zadistes de la LFI. Ça n’est pas ce que je souhaite. »
Plus que le FN
Jean-marie Le Pen espère, dans son Journal de bord diffusé cette semaine, « qu’il y aura au moins autant, peutêtre même plus » de députés RN dimanche qu’en 1986, quand il avait lui-même conduit 35 députés du Front national à l’assemblée. Le FN obtenait un groupe pour la première fois de son histoire. Mais à la différence de sa fille aujourd’hui, il avait bénéficié d’un mode de scrutin proportionnel et s’était allié avec le petit parti conservateur CNIP, qui comptait trois députés apparentés au sein du groupe, nommé… Front national-rassemblement national.
La peur
Emmanuel Macron a « fait le choix de la peur », en demandant aux Français « de limiter leur choix démocratique », et de « l’aider à réduire à nouveau l’assemblée nationale à un grand groupe majoritaire, simple exécutant du pouvoir exécutif », dénonce le député socialiste sortant Boris Vallaud, dans une tribune au Huffington Post. « La fébrilité d’une défaite n’excuse de perdre ni son sang-froid ni ses principes républicains », juge le député des Landes.
Lacrymo
La candidate de la Nupes Raquel Garrido et ses militants ont été victimes hier à Drancy (Seine-saint-denis) de gaz lacrymogènes tirés par un homme à bout portant, selon la police. L’insoumise met en cause un soutien de son adversaire au second tour, Jean-christophe Lagarde (UDI), qui dément. « Je circulais dans une voiture avec sono pour appeler au vote, quand un militant de Jean-christophe Lagarde a tiré du gaz lacrymogène, blessant sévèrement les personnes de la voiture », dont certains ont des « brûlures au visage », a raconté la proche de Jean-luc Mélenchon.
Rien ne va plus entre LR et Nicolas Sarkozy
Le divorce semble acté entre Les
Républicains et Nicolas
Sarkozy.
Selon Le
Parisien, l’ancien président a reçu mercredi matin dans ses bureaux Astrid Panosyanbouvet, candidate macroniste dans la 4e circonscription de Paris face à la sortante LR Brigitte Kuster. Une nouvelle très mal prise par cette dernière, qui avait soutenu Sarkozy pendant la primaire de 2016 avant de devenir oratrice de sa campagne à Paris. D’autant qu’astrid Panosyan est l’une des fondatrices d’en marche. Encore un signe de rapprochement avec Emmanuel Macron.
« Minable. Indigne.
Traître », a aussitôt tweeté le maire LR du XVIIE arrondissement Geoffroy Boulard. « C’est incompréhensible », a affirmé hier Jean-françois Copé. « La politique est digne quand elle est claire », a pour sa part tweeté Éric Ciotti.