Nice-Matin (Cannes)

BETCLIC ELITE - FINALE - EPISODE 2 (20H30) Balle de break

Monaco, ce soir à Villeurban­ne, va tenter de se rapprocher de son premier sacre. Mais gare à la réaction de L’ASVEL.

- FRANÇOIS PATURLE F.P.

Mike James a enchaîné les shoots de loin, hier en fin d’après-midi à l’astroballe de Villeurban­ne. Dehors, sur le parking, 36 degrés à l’ombre. Dans la salle faite de tôle, un air guère plus respirable. Qu’importe : MJ a répété avec sa signature, ce petit pas de recul, avant de dégainer. Le meneur star de L’ASM veut mieux faire que son 1/8 à 3-pts mercredi, qui n’a pas empêché Monaco de s’imposer, en équipe, ni à MJ de porter le coup de grâce à la fin. La Roca Team, ce soir, va tenter de faire le break, mener 2-0, ce qui ressembler­ait à un grand pas vers le premier titre de champion de l’histoire du club du Rocher.

L’ASVEL va durcir

On n’en est pas là. L’ASVEL veut réagir. Car tout se joue peut-être ce soir. «Je suis certain qu’il y aura une réaction. On ne peut pas aller à Monaco à 0-2 », a lancé hier le coach T.J. Parker, à l’issue de la séance de shoots villeurban­naise. Antoine Diot, privé de temps de jeu dans ces play-offs, va-t-il être relancé par Parker ? C’est bien possible. Chris Jones, touché en fin de match mercredi, est resté aux soins hier. « C’est musculaire, un stade 1, rien de grave. Connaissan­t Chris, je pense qu’il va jouer, essayer au moins », a précisé T.J. Parker. En difficulté au rebond, L’ASVEL a les joueurs pour prendre feu à 3-pts. Ils s’appellent Okobo, Jones, Knight, Howard, Lacombe, Diot, Strazel... (Ph. M. Vitali/dir Comm)

La menace reste permanente. L’ASVEL l’a annoncé aussi : elle a prévu de durcir le ton physiqueme­nt.

« Erreur mortelle »

« Monaco est une grosse écurie d’euroligue. Ils ont l’avantage de la taille, sauf au pivot, c’est à nous de faire un travail d’équipe pour compenser », glisse William Howard. L’ASVEL va tenter d’imposer son rythme, sa vitesse.

« Penser que l’on a de la marge serait l’erreur mortelle, prévient le coach de L’ASM, Sasa Obradovic. Mon équipe n’est pas faite pour jouer dans le confort ». Monaco le sait. Il lui faudra encore élever le niveau d’un cran pour se retrouver en position rêvée avant l’épisode 3 de lundi à la maison. « L’ASVEL a trop de qualités. Si tu te relâches un peu, ils reviennent de suite. On l’a vu dans le 3e QT lors du match 1 », rappelle Léo Westermann. Arrivé dans cette finale sans grandes certitudes, Monaco a marqué les esprits. L’ASVEL paraît touché, pas coulé.

« La confiance, ça se retourne vite en basket. Les corps sont fatigués (83e match ce soir), les esprits aussi, mais il faut donner tout ce qu’il nous reste. Un titre, ça se gagne toujours au coeur et à l’énergie », dit le capitaine. Du fait du quota des 6 étrangers, coach Obradovic doit encore choisir. Paris Lee, pour son retour, a fait beaucoup de bien à la mène. Donta Hall, le roi du dunk, encore en tribunes, ou une autre option ? Monaco veut garder son emprise.

TV : en direct sur Bein Sport 1

ASVEL : Okobo, Jones, Strazel, Lighty, Lacombe, Diot, Fall, Gist, Antetokoun­mpo, Howard, Osetkowski, Knight.

Monaco : James, Westermann, Demahis, Fallfaye,thomas,motiejunas,diallo,bacon, Boutsiele, Ouattara, Lee.

LA SÉRIE

Match 1

ASVEL - Monaco

Match 2

ASVEL - ASM (ce soir, 20h30)

Match 3

Monaco- ASVEL (lundi, 20h30)

Match 4 (si besoin)

ASM - ASVEL (22 juin, 20h30)

Match 5 (si besoin) ASVEL - ASM (25 juin, 20h30) 74-82

La première équipe à trois victoires sera sacrée championne de France.

glisse le capitaine, Léo Westermann. La preuve que la roue peut tourner très vite. À tout moment. C’est simple : dans la série du quart d’euroligue face à l’olympiakos (cinq matches), Jerry Boutsiele était rentré en jeu... 2 petites minutes, en tout et pour tout. Même pas quelques miettes, à aller poser un écran, se battre pour un rebond. Le désert. Et une période à vivre forcément frustrante pour l’ancien Limougeaud. Car Jerry Boutsiele, comme l’a d’ailleurs rappelé Sasa Obradovic mercredi soir après le

1er succès monégasque, ce n’est pas n’importe qui. Internatio­nal, 29 ans, révélé sous le maillot du CSP, le natif de la région parisienne, force de la nature (2,07m), avait débarqué sur le Rocher plein d’envie l’été dernier. Mais rien ne s’est passé comme prévu. Sa blessure à la main, un accident survenu hors des parquets, l’a rendu indisponib­le deux mois, de novembre à janvier, au moment où Sasa Obradovic reprenait l’équipe. La Roca Team avait trouvé ses marques, sans lui. Oublié du bout du banc, Jerry Boutsiele avait ressorti un peu la tête de l’eau lors du match 2 du quart à Strasbourg, déjà sans Donta Hall (15’ de temps de jeu) avant de disparaîtr­e à nouveau totalement des radars lors de la demie face à Pau.

« Seulement si on est champions »

Mais voilà. Confronté au quota des étrangers (6), avec le retour nécessaire de Paris Lee à la mène, Sasa Obradovic a dû laisser son pivot titulaire, Donta Hall, en tribunes mercredi soir. Passant derrière le 2e pivot Ibou Fall Faye dans la rotation, Jerry Boutsiele est cette fois rentré... pour ne plus sortir du parquet, si convaincan­t, de puissance et d’efficacité. « J’ai été injuste avec Jerry, c’est un garçon qui méritait de jouer plus », a glissé Sasa Obradovic. Un technicien reconnaiss­ant. Car le joueur, mentalemen­t, n’a laissé tomber ni son équipe, ni son coach, malgré des désirs de changer d’air la saison prochaine (Turquie ?). «Jesuisun compétiteu­r, bien sûr que j’aurais voulu jouer plus cette saison, nous a glissé Boutsiele, hier après-midi. Des choix ont été faits, je devais rester pro. Je me suis toujours senti bien dans ce groupe malgré tout. Je vais tout faire pour aider au maximum. Rien n’est fait. L’histoire sera belle seulement si on est champions ». Il est bien là, Jerry Boutsiele.

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Les équipes (20h30)
Dwayne Bacon. Les équipes (20h30)

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