F3 Classic : Lajoux, en avant March
Tous derrière et lui devant ! Au moment de négocier le virage varois du Grand Prix de France, après ceux de Magny-cours, Lédenon et Dijon, Frédéric Lajoux tient la corde d’une courte tête sur le front du Trophée F3 Classic : trois points d’avance sur le voisin transalpin Davide Leone, c’est tout !
« C’est peu, mais ça me va très bien », confie le Monégasque, trop heureux de renouer avec les avant-postes alors qu’il vient de franchir le cap de la soixantaine rugissante. « Comme quoi ce n’est pas une histoire d’âge... » Couronné une fois, en 2014, celui-ci ne pensait pas pouvoir jouer à nouveau le titre maintenant. «Je suis le premier surpris », ajoute-t-il. « Mais cela ne doit rien au hasard. Les changements opérés récemment m’ont permis d’accomplir ce bond en avant ».
Côté voiture, d’abord : « Il s’agit d’une March 793 de 1979. La seule qui était propulsée par un bloc Volkswagen à l’époque. Ce moteur, Spiess (le préparateur allemand, ndlr) l’a refait de A à Z. Un sacré chantier. Pas pour rien car c’est le jour et la nuit par rapport à la Ralt RT3 qui je pilotais auparavant.
Avec le nouveau chef mécano qui m’épaule, on a peaufiné les réglages. De quoi optimiser le couple, la souplesse. En sortie de virage, quel bonheur ! Je me sens comme dans mes pantoufles ». Côté pilote, aussi : « Je me suis pas mal entraîné. J’ai perdu 13 kilos. Je voulais retrouver l’état d’esprit du gagneur ». Objectif atteint. En attestent les quatre victoires ornant déjà son tableau de chasse 2022. Et maintenant ? «S’ilme manque quelques chevaux à haut régime, le tracé du Paul Ricard s’annonce quand même moins défavorable que Dijon sur le papier. En Bourgogne, j’ai gagné la course 2 pour 4 millièmes de seconde. Là, je dois encore pouvoir tirer mon épingle du jeu ».