Facile à contrôler, comme un karting ”
Comme quoi il ne faut jamais dire jamais... Champion de France de Formule Ford en 1988, à l’aube d’une carrière jalonnée de nombreux succès, dont le triomphe inoubliable aux 24 Heures du Mans 1993 dans l’habit de lumière Peugeot, Eric Hélary est revenu à la case départ ce week-end sur la scène varoise du Grand Prix de France Historique. Si quelques tracas mécaniques lui ont mis des bâtons dans les roues, le natif de la capitale (55 ans) est tombé sous le charme délicieusement rétro d’une épreuve qui lui donne des idées estampillées F1...
Éric, pourquoi cette piqûre de rappel ?
L’idée a germé en discutant avec mon ami Laurent Fort (le patron de l’écurie varoise Esprit Compétition, ndlr).
Il hésitait à courir ici en Formule Ford. Alors je lui ai dit : « Si tu y vas, j’y vais avec toi ! » Voilà, on a monté cette opération à la hâte. Nous aurions dû mieux la préparer. Ma voiture sortait d’une longue hibernation.
Hélas, un problème de moteur pas vraiment résolu malgré plusieurs changements de pièces m’a ralenti en qualif’ comme en course. Dommage...
Quel souvenir gardez-vous de votre premier titre en sport auto ?
1988, ce fut une saison géniale. J’avais gagné le Volant Elkron en 86.
Là, il s’agissait donc de ma seconde saison en Formule Ford. Le pilote débutant à mes côtés s’appelait Christophe Bouchut.
Si je me souviens bien, nous avions gagné toutes les courses sauf une. Sans doute parce qu’on s’était accrochés ce jour-là. En vérité, j’ai oublié beaucoup de choses. Impossible de vous dire combien de victoires j’avais décrochées, par exemple (9) .Çanedate pas d’hier, hein !
Presque 35 ans déjà...
Vous avez retrouvé avec plaisir le caractère joueur de cette auto-école ?
Oui, on n’a pas beaucoup de chevaux dans le dos mais ça glisse bien. Elle est facile à contrôler, comme un karting. De quoi prendre un coup de jeune. Mais j’aurais préféré me battre aux avant-postes. Pas si loin.
Séduit par le Grand Prix de France Historique ?
Oui, c’est un événement qui me plaît. Une belle découverte. Maintenant, j’ai envie de revenir avec une F1. Laurent m’a prêté son Ensign de 1981 récemment. Juste pour quelques tours, ici, sans attaquer à outrance, mais j’avais la banane sous le casque. Le bruit, l’accélération, la tenue de route... Une F1, même ancienne, ça déménage ! Alors, si on arrive à ficeler un projet pour disputer le prochain Grand Prix de France Historique, je fonce. Pareil pour le Grand Prix de Monaco Historique. Parce que ce tracé atypique autant que mythique que j’ai connu en F3 offre un frisson unique.
En 2023, vous soufflerez les 30 bougies de votre victoire aux 24 Heures du Mans avec Christophe Bouchut et Geoff Brabham. Comment comptez-vous célébrer ça ?
En piste, derrière un volant, j’espère. Il faut que
Peugeot Sport redémarre notre 905, comme ce fut déjà le cas une fois à Le Mans Classic. Puisque la marque sera de retour dans la catégorie reine l’an prochain là-haut, je pense qu’ils vont prévoir quelque chose. Pas le choix s’ils veulent faire monter la mayonnaise !
Justement, quel regard portez-vous sur le comeback de la firme du Lion au Mans avec la très attendue Hypercar 9x8 ?
Cette auto, je la trouve canon. Quelle gueule ! Son baptême du feu se profile enfin à l’horizon. Les 6 Heures de Monza (10 juillet) vont faire office de révélateur. Face à une Toyota aboutie, une vraie référence, j’ai hâte de voir où ils vont se situer d’entrée.
LES PODIUMS
✔ BOSS GP (F1 90’S ET 2000’S)
Course 1 : 1. Ingo Gerstl (AUT/TORO Rosso STR1/2006), 8 tours en 16’16’’184 ; 2. Haralds Slegelmilhs (Lva/dallara World Series/2012) à 1’’534 ; 3. Zdenek Chovanec Lopez (Rtc/dallara GP2/2011) à 23’’099
Course 2 : 1. Haralds Slegelmilhs (Lva/dallara World Series/2012), 14 tours en 26’26’’523 ; 2. Zdenek Chovanec Lopez (Rtc/dallara GP2/2011) à 45’’277 ; 3. Simone Colombo (Ita/dallara GP2/2017) à 58’’892...
✔ HISTORIC FORMULA ONE (LEGENDES DES 70’S) ✔ HSCC HISTORIC F2 PRÉ 79 ✔ TROPHÉES F3 CLASSIC ET F. RENAULT CLASSIC
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