Nice-Matin (Cannes)

« Seule, je n’aurais pas tenté cette aventure télévisée »

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C’était soit l’armée, soit la pâtisserie. Oui, l’esprit brigade colle à la peau de Maïlys Dindin. La native de Libourne (Gironde), qui a grandi en Belgique, affiche à 25 ans un très joli CV. Lycée hôtelier de Talence, mention complément­aire de cuisinier en desserts de restaurant et un premier stage au Gabriel à Bordeaux, étoilé Michelin.

Passée chez Ducasse à l’hostelleri­e de L’abbaye de La Celle, dans le Var, elle a notamment participé à l’ouverture du Pressoir d’argent, le restaurant de l’incontourn­able Gordon Ramsay (créateur de l’émission Cauchemar en cuisine )- « qui est un amour ».

Après un an et demi dans cette institutio­n bordelaise, la pâtissière s’installe sur la Côte d’azur. D’abord à La chèvre d’or à Eze où elle devient cheffe de partie à 19 ans puis elle se dirige à l’est, pour oeuvrer au Vistamar à Monaco pour enfin poser ses ustensiles dans les cuisines de l’hôtel du Cap-eden-roc. Des souvenirs forts auprès de son amie Monika Veleva et du chef Lilian Bonnefoi : « Lui, c’est la crème de la crème. Il m’en a encore plus appris que ce que je pouvais espérer. Tant sur le chocolat, que sur la viennoiser­ie, l’organisati­on, la production, l’innovation ou encore les responsabi­lités qui vont de pair. » Aujourd’hui, elle travaille en famille, à l’auberge de Cercoux, dans la commune éponyme en Charente-maritime. Un joli projet qui vise le macaron du guide rouge.

On l’a compris : chez Maïlys, on ne fait rien à moitié et tout avec le coeur. L’émission de M6 ? « Seule, je ne l’aurais pas fait. Je voulais marquer le coup pour mon départ du cap d’antibes mais aussi partager ça avec Monika. C’était une super expérience. »

L’occasion aussi de défendre son approche. Puisque, parallèlem­ent, elle endosse la blouse au labo pour une production plus personnell­e. Ödelys : un concept de pâtisserie­s « saines ». « Je souhaitais développer une gamme sans beurre, sans sucre raffiné avec un indice glycémique faible. » Des muffins, cookies et pâte à tartiner qui conviennen­t aux régimes spéciaux mais aussi aux sportifs. Car oui, Maïlys est… culturiste ! Une autre passion, une histoire de résilience : « Petite, je faisais beaucoup de sport. Et j’ai tout arrêté. J’ai pris du poids. Je peux le dire, je suis une ancienne obèse. J’ai eu un déclic en me rendant à un concours de culturisme. J’ai misé sur la musculatio­n : en six mois j’ai perdu 25 kilos. » Déterminat­ion. Faire les choses jusqu’au bout ou rien.

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(Photo DR) Maïlys Dindin travaille aujourd’hui à L’auberge de Cercoux en Charente-maritime.

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