Stéphane Galas : « Je veux écrire des page-turner ! »
L’auteur de polar, également scénariste, a quitté Boston pour s’installer dans la cité des Remparts. Samedi, il dédicacera ses deux ouvrages à La Joie de Lire.
La plume ou rien. Scénariste originaire de Longwy en Meurtheet-moselle (54), Stéphane Galas a su, très tôt, que l’imaginaire était sa voie. Si, gamin, c’est à ses jouets Playmobil qu’il prêtait d’incroyables aventures, aujourd’hui c’est à ses lecteurs qu’il propose une invitation.
Aller simple pour l’ailleurs. Du policier, oui. Mais avec une légère teinte de fantastique : « Je suis un enfant des Goonies, des films de Joe Dante [Ndlr : réalisateur des Gremlins], de l’univers de Stephen King, alors cela transpire dans ce que j’écris. » Auteur de deux romans parus chez Michel Lafon, qu’il dédicacera samedi à la librairie La joie de lire (voir ci-contre), il pose ses bagages à Antibes. Avec, à l’intérieur : Un signe d’elle et Les Ombres de Salem.
Écrire pour être lu
Noir polar et ciel bleu azur pour des récits prenant place à… Boston. Où il a vécu durant six ans : « Je connais tellement bien cette ville que je n’ai pas besoin de physiquement y être pour écrire. » Et au final, le décor reste en fond de scène. Pour l’écrivain, la surprise et le divertissement doivent rester au coeur de la mécanique. Parce qu’il n’a pas oublié d’écrire pour être lu. Penser au lecteur, à ses réflexions, à son regard : c’est aussi comme cela qu’on l’attrape par le col pour qu’il ne veuille plus lâcher un ouvrage. « Mon ambition c’est d’écrire des page-turner », reconnaît celui qui, à travers ses personnages, aborde les thématiques de société lui tenant à coeur.
Comme la représentation des minorités ou encore la place des femmes. « Je suis féministe », annoncet-il, en présentant son thème phare : l’identité.
Une vaste quête soulevant des sujets de fond sur ce que la société autorise ou non. « C’est aussi pour cela que mon détective, Bosco, est un homme hétérosexuel 100 % efféminé. L’expression de genre n’est pas à confondre avec la sexualité. La masculinité va de Rambo au type qui porte une jupe sans être écossais. » Un message d’ouverture, sur les êtres, les corps.
Attention : ne pensez pas que ses deux romans prennent des allures de pamphlet.
Rien ne prend le pas sur la volonté de faire plaisir aux dévoreurs de bouquins : « Le sujet principal demeure l’enquête. »
Une philosophie que cet amoureux de musique compte bien conserver pour son troisième livre : « J’ai plusieurs pistes. Il faut que je choisisse laquelle je souhaite privilégier. »