« Un donneur sauve en moyenne trois vies »
Qui peut donner ses organes ? À qui ? Comment procède-t-on ? Hier, le centre hospitalier a mené une opération pour informer le public et encourager à exprimer sa volonté.
Un donneur sauve en moyenne trois vies. » Hier, pour marquer la journée du don d’organes et de tissus, le centre hospitalier est allé à la rencontre de son public pour parler, informer et rassurer sur ce sujet qui nous concerne tous.
Parce que oui : en France, avec le principe du consentement présumé, chaque individu est donneur sauf s’il exprime son refus à ses proches ou s’il s’inscrit sur le registre national des refus.
Mais quelles parties du corps sont concernées ? Qu’est-il possible de prélever mort ou vivant ? Dans quelles conditions ? L’occasion de faire le point.
5 700 greffes par an en France…
C’est peu alors que 21 500 malades sont dans le besoin, d’après l’agence de la biomédecine. Parmi les opérations, le rein est l’organe le plus greffé. Juste après : le foie, le coeur, les poumons, le pancréas et les intestins.
Du côté des tissus, il est possible de prélever la cornée, les valves, les tendons, les os, les ligaments, les veines et artères et la peau.
Le rein : que pour les proches
C’est le seul organe qu’il est possible de donner de son vivant. Mais pas pour n’importe qui ! Depuis la loi de bioéthique du 7 juillet 2011, une greffe de rein ne peut provenir que d’un proche de la famille (parents, grands-parents, enfants, oncles et tantes, cousins, conjoints) ou de toute personne justifiant d’une vie commune ou d’un lien affectif stable depuis au moins deux ans.
90 % des greffons issus de donneurs décédés
Pour pouvoir prélever des organes post mortem, il faut que le patient soit en état de mort encéphalique, que l’on appelle aussi mort cérébrale : le cerveau ne fonctionne plus, mais le coeur continue de battre. D’après l’agence de la biomédecine, cela ne représente que 9 décès sur 1 000.
C’est d’ailleurs pour contrer la pénurie de greffons que la loi a autorisé, en 2014, les prélèvements après arrêt cardiaque. Le centre hospitalier d’antibes était le premier établissement du département habilité à le faire, dès 2019.
Pas d’âge pour donner
Jeune ou vieux… Ce n’est pas l’âge qui compte mais le bilan de santé général du donneur. Avant chaque intervention, le volontaire subit des examens cliniques, radiologiques et biologiques pour vérifier qu’il ne soit pas porteur d’une maladie transmissible ou atteint d’un cancer.
Enfin, chaque don est anonyme (pour éviter les trafics), gratuit, et chacun est libre de choisir de ne donner que certains organes ou tissus…
Alors, exprimez-vous !