Poutine courtise le Brésil, la Chine, l’inde et l’afrique du Sud La France « pourrait se passer du gaz russe »
Le président russe Vladimir Poutine a appelé hier les autres pays des « Brics » (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) à coopérer face aux « actions égoïstes » des pays occidentaux.
« Ce n’est qu’en se basant sur une coopération honnête et mutuellement avantageuse que l’on peut chercher des issues de la situation de crise frappant l’économie mondiale à cause des actions égoïstes et irréfléchies de certains pays », a déclaré le maître du Kremlin lors du sommet virtuel de ce groupe de pays.
Il a notamment dénoncé les tentatives de ces pays occidentaux de « se servir des mécanismes financiers pour rendre le monde entier responsable de leurs propres erreurs de politique macroéconomique ».
« Un rôle de meneur de la part des pays des Brics est aujourd’hui nécessaire comme jamais pour élaborer une politique unificatrice, positive visant à créer un système [mondial] réellement multipolaire », a estimé le président russe. Selon lui, les « Brics » pourraient compter ici sur le soutien de « plusieurs pays d’asie, d’afrique et d’amérique latine qui aspirent à mener une politique indépendante ».
La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-runacher, a estimé hier soir que la France pourrait, sous conditions, se passer du gaz russe. « Dans l’absolu et tel que nous bénéficions du gaz naturel liquéfié, nous pourrions [le faire]. Cela suppose que tous les méthaniers arrivent à l’heure, et que nous puissions remplir confortablement notre stockage stratégique », a-t-elle déclaré dans une interview à BFM Business.
« Nous prenons le maximum de mesures tout de suite, en anticipation, pour éviter d’être dans des difficultés éventuellement dans le futur » et éviter d’avoir à contraindre les industriels à réduire leur consommation électrique, a-t-elle poursuivi.
Plus tôt jeudi, la Première ministre, Élisabeth Borne, avait expliqué que la France comptait remplir ses stockages de gaz à près de 100 % d’ici à l’automne, et allait se doter d’un nouveau terminal méthanier flottant dès l’an prochain, pour assurer son approvisionnement en gaz malgré la baisse des livraisons russes. « Dans l’absolu, ça suffit, mais ça dépend aussi de nos voisins européens », qui peuvent avoir besoin de gaz « et qu’on va vouloir aider » dans un tel cas, a souligné de son côté la ministre de la Transition énergétique. Et «sion a un hiver très froid, on aura besoin de tirer plus sur nos stocks de gaz naturel. »