Biden : « Une erreur tragique », Trump : « C’est la volonté de Dieu »
C’est « un triste jour » pour les Étatsunis, qui dont désormais figure
« d’exception » dans le monde, a déploré le président démocrate américain Joe Biden. Il a qualifié cet arrêt d’« erreur tragique », résultat d’une « idéologie extrémiste » et « d’un effort délibéré depuis des décennies ». Cela « ramène littéralement l’amérique 150 ans en arrière »,
a-t-il affirmé depuis le grand hall d’entrée de la Maison-blanche.
Il a demandé à ses compatriotes de poursuivre le combat de manière « pacifique », et surtout de défendre
« dans les urnes » le droit à l’avortement et toutes les autres libertés personnelles à l’approche des législatives de mi-mandat, qui s’annoncent difficiles pour son camp. Il a promis de faire « tout ce qui est en
[son] pouvoir », par voie de décrets et décisions réglementaires, pour tâcher malgré tout de protéger l’accès à L’IVG.
La contraception elle aussi menacée ?
Mais il a reconnu que sa marge de manoeuvre était réduite, et que seul le Congrès américain pouvait rétablir ce droit, en votant une législation fédérale qui écraserait les décisions des États – notamment ceux aux mains des républicains. Il a, enfin, mis en garde contre les potentielles répercussions de l’arrêt d’hier sur d’autres acquis : la contraception et le mariage pour tous.
À l’inverse, son prédécesseur Donald Trump a salué « la plus grande victoire pour la vie depuis une génération » et estimé qu’il s’agissait de
« la volonté de Dieu ». Il a souligné le rôle décisif qu’il a eu sur le sujet, car il avait profondément remanié la Cour suprême en y faisant entrer trois magistrats conservateurs. « Ces victoires majeures démontrent que même si la gauche radicale fait tout son possible pour détruire notre pays, vos droits sont protégés, le pays est défendu », a-t-il déclaré.