Le titre ou rien
Monaco, à Villeurbanne contre L’ASVEL, va tenter de convertir sa 2e balle de match. Ça passe ou ça casse.
Ce soir, L’ASVEL sera sacrée championne de France pour la 21e fois de son histoire, ou Monaco, pour la première fois.
C’est l’épilogue, la 5e manche, il n’y aura plus d’autre chance et les vacances n’auront pas le même goût selon que vous soyez vainqueurs ou perdants. Après avoir gâché une première balle de match, mercredi à Gastonmédecin (68-85), la Roca Team va tenter de ne pas revivre le triste scénario de 2019, avec une défaite à l’astroballe lors d’une 5 e manche harassante (66-55). De toute son histoire, Monaco n’a jamais battu L’ASVEL en play-offs. Les joueurs actuels ne sont pas traumatisés par 2019, puisqu’un seul (Yakuba Ouattara) figurait déjà dans l’équipe de l’époque, et aussi dans celle de 2018, également battue en finale par Le Mans. Il n’empêche, à l’heure du dénouement, les cotes penchent en faveur de L’ASVEL. La paire Okobo-jones a marqué les esprits, le géant Fall a occupé la peinture, le pitbull Chris Jones est monté en régime et surtout, L’ASVEL a affiché le visage d’une formation plus homogène. Mais la Roca Team reste la Roca Team.
L’apothéose ou non...
Capable de dérailler, mais de réalisations fantastiques, aussi. Une équipe à l’image de sa star, Mike James, oscillant entre la caricature du joueur individualiste, irritant, et l’image du génie capable de tout renverser et d’entraîner ses équipiers... À l’intersaison, L’ASM changera probablement encore de physionomie. Certains ont disputé hier matin leur dernier entraînement à Gaston-médecin, une salle où les travaux d’agrandissement en vue de la saison prochaine ont déjà commencé. Comme un air de fin de cycle. Mais une finale reste une finale, un titre se garde pour l’éternité. Si Monaco le veut, il le peut. Or, à la vue des visages, hier, la Roca Team ne donnait pas le sentiment d’une escouade sur le point de renoncer. Sasa Obradovic va-t-il tenter un coup de poker, relancer Donta Hall dans la peinture au risque de se priver de son meneur, Paris Lee, par exemple, en raison du quota des étrangers ? Possible, mais peu probable. A L’ASVEL, Antetokounmpo, absent du match 4 (raisons personnelles) est incertain. Un Game 5 se jouant sur la dernière possession ? Ce serait à l’image d’une saison folle pour la Roca Team (85e match, record national), à pile ou face entre un finish en apothéose ou le temps des regrets pour un bilan vierge.