Nice-Matin (Cannes)

BETCLIC ELITE - FINALE - EPILOGUE Monaco maudit

C’est L’ASVEL qui a décroché son 21e titre de champion de France au terme d’une prolongati­on et d’un scénario de folie. L’ASM échoue pour la 3e fois sur une 5e manche, pour un souffle en finale.

- FRANÇOIS PATURLE

Un truc de dingue. Au bout d’une saison interminab­le, le titre s’est joué à rien, tellement rien. C’est si cruel pour Monaco, qui échoue, une nouvelle fois, comme en 2018 et 2019, dans sa quête du titre de champion de France lors de la 5e manche décisive. Les regrets, cette fois, sont énormes, car la Roca Team a cru le tenir, enfin, une fois pour toutes entre ses mains, ce trophée. Il restait moins de 10 secondes à jouer dans le temps réglementa­ire, Monaco menait encore + 3 (74-71) après avoir compté, sur un panier de Dwayne Bacon, jusqu’à + 8 (68-60), dans une Astroballe devenue silencieus­e. A + 3, et 9’’ à jouer, la Roca Team a choisi de faire faute sur Gist, pour se prévenir d’un shoot à 3-pts. Un choix pas gagnant à l’arrivée. Gist a rentré ses deux lancers (74-73). Dans la foulée, L’ASVEL a fait faute sur Diallo. 1/2 pour le Monégasque sur la ligne (75-73). Par ce diable d’elie Okobo, à 1 seconde et 6 dixièmes de la fin, L’ASVEL a égalisé, la faute en prime. Okobo a raté le lancer bonus. Prolongati­on.

Et qu’a fait la Roca Team durant cette prolongati­on ? Elle s’est battue, elle s’est arrachée. Malgré l’adresse infernale de William Howard à 3-pts, Mike James, dans un rush ultime, panier sous le cercle, a redonné la mène à sa Roca Team (81-80).

Mais Howard, l’ancien Hyérois, a encore sévi de loin. T3 de folie et assassin (8183). Sous une pression indescript­ible, Elie Okobo, pour L’ASVEL, a alors laissé des lancers en route. Laissant encore une vraie chance à Monaco (82-84).

Mais sans Mike James, sorti pour 5 fautes, Howard a grillé un contre énorme sur Paris Lee. Dwayne Bacon a échoué dans sa remontée de balle. Manque de lucidité. Ballon perdu. 21e titre à L’ASVEL. Monaco inconsolab­le...

Grosse remontée

Incorrigib­le Roca Team, qui aura encore dû cravacher, lors de cette 5e manche, pour effacer d’un début de match à l’envers, L’ASVEL mettant le feu d’entrée sur un T3 puis un dunk d’okobo (10-2). Le temps mort de coach Sasa n’y changeait rien, David Lighty s’offrait le 2 + 1 et L’ASVEL s’envolait (20-6) ; Trop statiques, les Monégasque­s ! Paris Lee tentait de secouer la torpeur en défense mais Lighty corsait l’addition (24-7). Mike James naviguait sans adresse (1/8 aux tirs en première mi-temps). Un attentat de Strazel sur D-MO (antisporti­ve) lançait le retour de Monaco. Alpha Diallo sonnait la révolte, Will Thomas aussi, Monaco défendait mieux, L’ASVEL était moins facile (37-32), mais le manque d’adresse monégasque restait problémati­que (43-33, mi-temps). Et puis il y a eu ce 3e quarttemps, où Monaco a semblé clairement prendre le dessus. Un grand Boutsiele et l’espoir qui revient au galop (45-40). Mike James monte en températur­e, face à Okobo (50-46), les flèches de Diallo et Bacon, la vitesse athlétique de la Roca Team faisaient mal à L’ASVEL. Mike James prenait feu, deux T3 monstrueux d’affilée face à Elie Okobo (59-55 pour L’ASM). Motiejunas enrhumait les intérieurs, L’ASM se détachait, Fall, touché à la hanche, devait sortir... Tout cela ne devait donc pas suffire. Okobo et Howard ont eu le dernier mot. Comme si le destin se refusait encore à Monaco.

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(Photos Stéphane Danna/dir Comm et LNB) Toute la déception de Paris Lee, consolé par un supporter.
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Okobo face à Diallo.

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