Nice-Matin (Cannes)

« Tout se jouera sur le marathon »

- PROPOS RECUEILLIS PAR PH. H.

Le Niçois d’adoption (il réside près du mont Boron), ne le sait que trop. Tout excès d’audace, sur la partie vélo, peut se payer cash. A ses yeux, c’est sur la Prom’ et les 42,2 km de bitume qu’il va falloir dévorer en guise de dessert, que la différence se fera. Pas avant… Alors, même sans trop de repères, après avoir bataillé il y a quelques semaines avec la Covid, le profession­nel de 28 ans, licencié à Monaco et vainqueur de l’embrunman en 2019, compte avant tout « retrouver le plaisir ». «Etpourla performanc­e en elle-même, on fera les comptes à la fin… »

Dans quel état d’esprit abordes-tu cet Ironman ?

J’ai eu la Covid, le jour de ma première victoire sur le circuit pro, le 7 mai à Majorque (Espagne). Derrière, il y a eu quatre semaines sans presque pouvoir s’entraîner, et mon état de forme fluctue encore énormément. Être ici, c’est déjà un exploit ! Tous les plans échafaudés en amont pour aborder Nice dans les meilleures conditions ont été remis en question. Mais j’ai fait pour le mieux, pour arriver ici le plus en forme possible, histoire de n’avoir aucun regret. Mais clairement, il va me manquer 2 ou 3 semaines dans ma préparatio­n et ça ne s’efface pas comme ça…

Les ambitions, forcément, ne vont pas être les mêmes ?

Je vais prendre la course comme elle vient. Et aviser en fonction de mes sensations. Mon corps réagit vraiment différemme­nt, presque d’une heure à l’autre, alors il faudra s’adapter. Et être patient, en évitant de se brûler les ailes, surtout avant d’entamer le marathon.

La chaleur annoncée ne va rien arranger…

Il y a la chaleur, mais je crains davantage l’humidité. Ça empêche de conserver la bonne températur­e corporelle. Or c’est déterminan­t, notamment sur la course à pied où, selon moi, tout va se jouer.

C’est-à-dire ?

Même si c’est un parcours qui exige d’être très complet, à la fois bon grimpeur, bon rouleur et à l’aise dans des descentes finalement assez techniques, il y a pas mal de bons cyclistes parmi les pros engagés. Alors l’écart, je pense, se fera après avoir lâché le vélo.

C’est ton premier Ironman « complet » à Nice (mais le 7e de sa carrière). Ici, chez toi. C’est un moment forcément « spécial », non ?

Bien sûr ! On a l’avantage du terrain, que l’on connaît par coeur puisque l’on vient s’y entraîner. Je sais donc comment doser mon effort. Et puis, il n’y a pas la fatigue du déplacemen­t et, surtout, sûrement beaucoup de supporters pour m’encourager, avec ce maillot de L’AS Monaco Triathlon.

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Mennesson (au micro) aux côtés des autres favoris, Skipper (à g.) et Von Berg.

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