Nice-Matin (Cannes)

« Dans ce cas, j’annule » : les voyageurs sur le qui-vive

-

Edimbourg, Minorque, Ibiza, Bruxelles… Ils ont prévu de voyager cet été, et craignent qu’une annulation de vol vienne plomber leurs vacances. Témoignage­s d’internaute­s azuréens et varois sur leurs plans A… et plans B.

● « J’ai peur d’être coincée »

Depuis un mois, Marilyne Robe vérifie tous les jours. Appli British Airways, sites web des aéroports de Nice et de Londres Heathrow… Cette Carrossois­e de 51 ans surveille les éventuels changement­s de programme sur l’axe Nicelondre­s-edimbourg. Elle et son compagnon Jean-marc doivent l’emprunter le 29 juin. « Ça fait trois ans qu’on reporte ces vacances. On n’y croit plus ! »

Elle a constaté des annulation­s, ce qui n’est pas pour la rassurer. «Jelesai déjà contactés deux fois pour savoir s’ils avaient des nouvelles des vols. Je suis embêtante, mais tant pis. J’ai peur de me retrouver coincée à Edimbourg. Ça ferait beaucoup trop de frais en plus. Depuis qu’on a réservé, les prix de l’hôtel ont doublé ! Dans ce cas, j’annule. »

● « Il n’y a plus qu’à croiser les doigts ! »

Ça commence bien. Léa et son copain n’ont que trois jours de vacances à Minorque, aux Baléares, du 12 au 15 août. Et Volotea a déjà annulé leur vol retour. « On nous l’a reporté deux jours plus tard. On a demandé le remboursem­ent et on a pris un autre vol retour pour rentrer le 15 août. Mais là, on a une escale, un horaire beaucoup moins bien et ça nous coûte 325 euros au lieu de 90 ! »

Rageant pour ce couple, qui attend cette escapade depuis deux ans. « J’ai peur qu’on ait un autre problème, confie Léa, Mouginoise de 27 ans. Dans ce cas, je pense qu’on annulera. On ne peut pas se permettre de rentrer plus tard, et on ne peut pas toujours reporter. Il n’y a plus qu’à croiser les doigts ! »

● « Trouvera-t-on à se loger, et à quel prix ? »

Minorque toujours. Mais avec Easyjet, du 12 au 19 août. C’est la destinatio­n de Nathalie Geiger, Cannettane de 51 ans, comptable et collègue de Léa. En vingt ans, elle n’a jamais eu de souci avec la compagnie britanniqu­e. Cette fois, elle redoute un changement de programme. « S’ils nous font partir un jour avant ou après, ce n’est pas grave en soi. Mais trouvera-t-on encore de la place pour se loger en plein mois d’août, sur une île pas si grande ? Et à quel prix ? »

● «Onnesefait pas trop de souci »

Décidément, les îles espagnoles ont le vent en poupe. Patrice, retraité varois de 61 ans établi à Pignans, doit partir de Nice le 30 juin pour Ibiza, avec retour le 14 juillet. Pour l’aller, il ne se fait « pas trop de souci, car les grèves sont annoncées à partir de début juillet ». Mais il espère ne pas devoir « patienter plusieurs heures, sans certitude de partir. J’ai prévu quatorze jours de vacances, j’ai envie d’en passer quatorze sur place. »

Ceci étant, ces aléas l’inquiètent «modérément. Ce sont des vacances… »

● « On ira coûte que coûte »

Les vols annulés, Julia Vaunaize connaît. Son frère y a eu droit avec Easyjet ce mois-ci. « Résultat, il est allé en Espagne en voiture. Du coup, on y pense aussi. » Cette étudiante antiboise de 23 ans doit se rendre en Belgique du 23 au 25 juillet, avec son compagnon et un couple d’amis. Objectif : le festival Tomorrowla­nd, grand-messe électro avec « tous les plus grands ».

Alors, depuis que l’actualité bruisse d’annulation­s de vols, le groupe d’amis

« essaie de trouver une solution. » En cas d’annulation ? « On va louer une voiture, promet Julia. Ça va nous coûter plus cher par tête que le vol. Onze heures de voiture… C’est terrible si on doit faire ça, mais on n’aura pas le choix. »

Le festival a déjà été reporté deux fois, et leurs vols avec. Alors, cette fois, « on ira coûte que coûte ! »

 ?? (DR) (DR) ?? Après Prague, objectif Edimbourg pour Marilyne et Jean-marc.
Pour Julia et Loïc, pas question de rater leur festival en Belgique.
(DR) (DR) Après Prague, objectif Edimbourg pour Marilyne et Jean-marc. Pour Julia et Loïc, pas question de rater leur festival en Belgique.
 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from France