« Robocop » handicapé et masque virtuel : on a testé pour vous !
On rigole on rigole, mais à l’heure de s’enharnacher comme un Robocop rouillé à la retraite, on sourit jaune et on fait moins le malin. Première mise en situation, pour se rajouter une bonne trentaine (comment ça, vingtaine ? !) dans les pattes : des prothèses rigides aux jambes et aux bras nous rendent soudain raide comme un bout de bois, maladroit au moindre pas. Mais si ce n’était que ça ! Au cou, une minerve qui empêche de tourner la tête à gauche et à droite et, sur les oreilles, un énorme casque pour feutrer les bruits extérieurs. Sourd comme un pot ! Et comme si ça ne suffisait pas à notre bonheurdu-jour, un autre casque sur les yeux simule une DMLA, maladie dégénérative de la rétine qui réduit la vision à deux tout petits ronds. Quand on enlève enfin tout ça, on a juste envie de donner la main à une mamie pour traverser. Mais l’on se dit, surtout, que sans aucune aide, la vieillesse peut-être réellement un naufrage…
Dans les yeux de Lia
Le deuxième casque de réalité virtuel nous plonge directement dans une nouvelle version de Chérie j’ai rétréci les gosses ! Car le logiciel Dans les yeux de Lia, nous plonge au coeur d’une crèche, à hauteur de vue d’un bambin de deux ans. On mesure alors à quel point certains objets peuvent être hors de portée, et combien les dimensions de l’espace et certains mouvements des adultes peuvent paraître brusques et effrayants pour un Lilliputien au pays des géants !
La dernière immersion nous introduit, a contrario, dans la chambre d’une personne âgée, et le jeu consiste à traquer, via une manette, tous les potentiels risques de chute (une télécommande trop loin du lit, un repose-pieds en travers du chemin, un fauteuil mal adapté… À raison de 10 points par bonne réponse, on a réalisé un score de 90 sur 160. Pas si mal, quand on sait que certains pros du métier atteignent parfois péniblement les 100. Quoi qu’il en soit, promis juré, à partir de demain, on regarde papy et mamie autrement…