Nice-Matin (Cannes)

Lucien Favre, retour

Après deux saisons entre 2016 et 2018, l’entraîneur suisse revient à la tête de l’effectif des Aiglons. Son plaisir et ses ambitions ont illuminé sa première conférence de presse, hier.

- Textes : William HUMBERSET et Vincent MENICHINI Photos : Sébastien BOTELLA

Tout sourire, Lucien Favre est de retour à L’OGC Nice. Quatre ans après son départ à Dortmund, l’entraîneur suisse garde une affection particuliè­re pour ce club, ses salariés et le président Rivère. Comme entre 2016 et 2018, son discours est toujours passionnan­t quand il s’agit de parler football. Sous le pavillon Ineos, il est devenu très ambitieux. « Dans les deux ans, Nice doit régulièrem­ent finir dans le top 3. Et même plus ! »

Lucien, comment s’est déroulé ce retour à L’OGC Nice ?

Tout était ouvert au niveau des propositio­ns, l'europe m'intéressai­t. C’est quand même quelque chose de spécial de revenir. Ça s’était bien passé en 2016-18, que ce soit au niveau sportif et humain. Nous avons gardé un contact régulier.

Il y avait un club (Borussia Mönchengla­dbach), puis dès qu’il yaeul’ogcnice,j’aidit: « Là, j’y vais ! ». Pour plusieurs raisons. C’est très intéressan­t ce que fait Ineos, ce qu'ils veulent continuer de construire est très important. Je connais déjà pas mal de personnes ici, c’est très agréable de revenir dans un club comme ça. J’ai des attaches avec beaucoup de monde, dont le Monsieur à côté de moi (Jeanpierre Rivère, ndlr). J'aime ce côté humain.

Connaître ce club vous fera gagner du temps ?

C’est un avantage, oui, la relation est bonne. J'ai travaillé avec Jeanpierre. Et Ineos, c'est énorme ! Je pense que d'ici deux ans, Nice doit faire en sorte de progresser, faire de belles choses sur les transferts et régulièrem­ent finir dans les 3 premiers du championna­t. Et même plus !

Je le prends pour moi, mais il faut le dire ! Ineos est premier dans tous les sports où il s’implique. C’est différent dans un sport collectif, mais c'est l'objectif pour nous aussi.

Vous avez exprimé vos souhaits au niveau du recrutemen­t ?

Remodeler l’effectif avec des transferts, même Arsène Wenger disait que c’était la chose la plus importante ! On travaille tous en bonne relation. Il y a une part d’intuition, mais il faut échanger les idées que nous avons sur les dossiers, poser des questions pour prendre la bonne décision. Une anecdote : quand j’étais à Yverdon, on était d’accord avec mon président pour prendre un joueur. Sur le chemin du retour, le président s’est retrouvé derrière lui sur la route. Et le joueur a grillé trois feux rouges ! Le président ne voulait plus le prendre, moi non plus !

Vous aviez été pénalisé dans ce secteur lors de votre deuxième saison à Nice. Vous avez l’assurance que ce sera différent ?

Les moyens n'étaient pas comparable­s. Il faut bien maîtriser ces périodes, un ou deux joueurs peuvent faire une différence énorme en vue d’un titre ou une qualificat­ion.

Que pensez-vous de l’effectif actuel ?

J'ai découvert le groupe ce matin

(hier), j’avais bien sûr regardé quelques matchs, quelques vidéos aussi. Il y a des bons joueurs dans ce club, une bonne mentalité. On a fait une petite séance d’une heure, c’était un très bon entraîneme­nt. J’ai vu beaucoup de choses positives.

« Gouiri et Thuram vont rester »

Il a des joueurs que vous souhaitez conserver à tout prix ?

Gouiri et Khephren Thuram, ils vont rester, c’est sûr ! Todibo ? Oui, lui aussi.

Vous avez également mené une réflexion sur le gardien de but ?

Pas sur le cas Benitez, son départ était acté me semble-t-il. Je regarde beaucoup de joueurs, je vais continuer d’observer l’effectif sur les dix prochains jours, dont le gardien. Bulka m’a fait bonne impression, mais il faut prendre un gardien, ça c'est clair.

Vous avez retrouvé Dante...

Il est toujours bien, de bonne humeur, positif, il calme tout le monde, motive aussi, il fait tout juste. Je sais déjà ce qu'il va faire un jour comme métier (sourire).

Vous avez déjà une idée de comment évoluera votre équipe tactiqueme­nt ?

Tous les entraîneur­s doivent s'adapter à leurs joueurs.

Le Brésil 70 jouait 4-2-3-1, c’était fantastiqu­e. Le 4-3-3 de Liverpool, qui se transforme en 4-4-2 défensivem­ent avec Salah qui revient parfois sur le côté. A City, Guardiola n’a pas changé son équipe, il joue toujours en 4-2-3-1 ou 4-3-3, avec De Bruyne devant et parfois sans centre-avant.

Les meilleurs moments du Bayern, sous Jupp Heynckes, c’était en 4-2-3-1, avec Robben et Ribery, deux pieds inversés sur les ailes... C’est ce mélange de 4-3-3 et 4-2-3-1 qui me semble le système le plus fiable. Toutes les positions sont occupées, avec une défense à trois, ce n’est pas forcément le cas. On peut le faire en cours de match pour surprendre l'adversaire, mais les joueurs préfèrent jouer à leur position. C’est sur ça qu'on va travailler.

Vous allez retrouver l’allianz...

J'aimais bien ce stade, c'était magnifique. Il y avait une bonne communion entre nous et les supporters, je me réjouis vraiment de les retrouver.

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