Une Ukrainienne renversée par un chauffard à Nice
Une réfugiée est entre la vie et la mort après avoir été percutée par une voiture devant la préfecture alors qu’elle allait récupérer des papiers. Le chauffard a été placé en garde à vue.
Elle avait fui la guerre avec son compagnon et leurs trois enfants. Le destin ne lui a pourtant pas fait de cadeau. Une Ukrainienne de 41 ans lutte contre la mort depuis vendredi matin. Alors qu’elle se trouvait à pied, elle avait ce jour-là été percutée par une voiture devant la préfecture des Alpes-maritimes, à Nice Ouest. Elle allait y récupérer des papiers.
La scène, d’une rare violence, a été filmée
Le véhicule l’avait fauchée boulevard Georges-pompidou, peu après 10 h 30. La scène, filmée par la vidéo surveillance publique, a été d’une rare violence.
Selon une source proche du dossier, le véhicule ne semble pas avoir freiné. Le conducteur est resté sur les lieux en attendant les secours et la police.
Hier matin, le chauffard, un jeune homme d’une vingtaine d’années, sans antécédents, a été placé en garde à vue, a confirmé Maud Marty, procureur adjoint de la République à Nice-matin. Il est entendu par les enquêteurs de la Brigade des accidents et des délits routiers (BADR), de la Sûreté départementale.
« Ce drame est épouvantable »
Pour les proches de la victime, la douleur est totale. « Elle est polytraumatisée et se trouve entre la vie et la mort », commente Me Aurélie Huertas, avocate de la réfugiée. « Autour d’elle, personne ne parle le français, ce drame est épouvantable. Elle avait fui son pays en guerre, elle se retrouve prise dans une tragédie personnelle sur la Côte d’azur du fait d’un automobiliste. »
On en sait un peu plus sur les circonstances de l’accident. Selon le parquet de Nice, le chauffard n’était pas sous emprise de l’alcool ou de stupéfiants et le véhicule est en règle.
Vitesse excessive ?
Le conducteur est pour l’instant poursuivi pour « blessures involontaires entraînant une incapacité supérieure à trois mois par conducteur de véhicule terrestre ». Cette qualification pourrait évoluer si la victime ne survivait pas à ses blessures. La piste d’une vitesse excessive est pour l’instant privilégiée.
Les proches de la victime, eux, sont dans l’attente des nouvelles de l’hôpital. L’inquiétude est maximale. « Tout semblait lui sourire, elle allait récupérer des papiers et elle avait même une promesse d’embauche », se désole son avocate.