Nice : une mère d’élève condamnée pour un coup de poing
Fatima J., 30 ans, une mère de famille d’apparence très calme, s’est transformée en furie à l’école Ariane-prévert, rue du Général-saramito dans le quartier de l’ariane à Nice. Les faits remontent à plusieurs semaines mais la police a décidé d’interpeller la suspecte en fin de semaine dernière et de la placer en garde à vue. Le responsable du centre d’accueil loisirs de l’école l’accuse de lui avoir porté un coup de poing au visage, devant deux témoins, et réclame des dommages et intérêts. Malgré ses dénégations, Fatima a été présentée au tribunal correctionnel dans le cadre d’une comparution immédiate.
Dans l’attente de la comparution de cette mère d’élève, son mari, pâtissier de son état, s’est fait remarquer en menaçant la victime dans la salle des pas perdus. La procureur Sandra Verbrugghen a aussitôt demandé aux policiers du palais de le placer en garde à vue. Tout en retenue et en contrôle, Fatima, mère de deux enfants dont un diagnostiqué autiste, se présente comme « aidante familiale ».
Pas de blessure
À la recherche d’une veste égarée par l’un de ses fils, elle s’est présentée à l’école Ariane-prévert pour tenter de trouver le vêtement. Pour des raisons de sécurité, dans le cadre du plan Vigipirate, il est interdit aux parents de pénétrer dans l’enceinte de l’établissement. Devant l’insistance de Fatima, le directeur adjoint a cédé, lui précisant qu’elle devait se cantonner au couloir des portemanteaux. Or, elle a fait irruption dans une salle réservée aux loisirs, ce qui lui a valu les remontrances du responsable du centre d’accueil. «Jeluiai expliqué, sans crier, contrairement à ce que cette dame prétend, qu’elle n’avait rien à faire dans l’établissement. » La mère d’élève aurait continué à vociférer et aurait porté un coup de poing sans pourtant causer de blessure à la victime.
La procureure a requis six mois de prison avec sursis et un stage de citoyenneté. La prévenue, défendue par Me Suzan Okar, a été reconnue coupable de violence sur une personne chargée de mission de service public.
Le tribunal présidé par Alain Chemama retiendra cette sanction sans le stage de citoyenneté. La victime a obtenu 800 euros de dommages et intérêts pour son préjudice moral.