France 3 Côte d’azur mobilisée contre la suppression de la redevance
L’appel était national. Il a été lancé par l’ensemble des fédérations syndicales (CGT, CFDT, FO, SNJ, SUD, UNSA, CGC et CFTC) et concernait toutes les branches de l’audiovisuel public : six chaînes de télévision et autant de radios.
Localement, c’est surtout le personnel de France 3 Côte d’azur qui s’est mobilisé, hier, pour dénoncer la suppression de la redevance audiovisuelle. Le gouvernement a en effet annoncé son intention de supprimer cette taxe forfaitaire de 138 euros qui sert à financer la branche publique du PAF dans le cadre de ses mesures pour la revalorisation du pouvoir d’achat. « Cela ne représente que 38 centimes par jour et par foyer fiscal, du moins pour ceux qui y sont assujettis, car sur 67 millions de Français, seuls 27 millions la payent », relativise Jean-bernard Vitiello, présentateur de France 3 Côte d’azur, qui précise que cette chaîne ne récupère en réalité qu’un centime sur les 38 versés par les contribuables.
« C’est notre mission de service public »
« Mais cela représente 71 % de nos recettes, 71 % de nos salaires donc », explique le journaliste, qui s’inquiète des conséquences si cette manne financière venait à être supprimée : « France 3 Côte d’azur, ce sont 5 000 reportages par an, 15 000 personnes interviewées, plus de 1 000 invités politiques sur nos plateaux... Ce sont des sujets qui n’ont pas forcément vocation à faire de l’audience, insiste-t-il. Nous donnons la parole à tout le monde. C’est notre mission de service public. » Et les journalistes de France 3 entendent bien la défendre. Voilà pourquoi ils étaient en grève hier. Pour ne pas avoir à dépendre de budgets votés chaque année et potentiellement diminués à l’avenir.