Nice-Matin (Cannes)

Thibaud Leplat UN NIÇOIS TITULAIRE DANS L’AFTER

L’émission culte de RMC, After foot, sera en direct ce mercredi soir de L’AS Fontonne à Antibes de 20 heures à minuit. Dans l’équipe de l’after, on retrouve un Niçois puisque Thibaud Leplat a rejoint la bande cette saison.

- MATHIEU FAURE mfaure@nicematin.fr

On fait beaucoup de choses par amour. Thibaud Leplat, journalist­e, auteur et philosophe, parle facilement de Pep Guardiola, du Real Madrid, de l’équipe de France, du Paris-sg, de Jorge Valdano, de possession de balle par amour du jeu. Mais ce qu’il ne dit pas, c’est qu’il est également devenu Niçois par amour. Amour d’une Niçoise car sa

« Babes », en rapport avec une chanson de Bob Dylan, a su le convaincre des bienfaits de la Côte d’azur. Installé à Nice depuis bientôt dix ans après avoir longtemps vécu à Madrid, l’homme a qui l’on doit de nombreux ouvrages sur le football (sur Guardiola, Mourinho, le football à la française, etc.) a également rejoint la bande de l’after Foot de RMC en début de saison. Une semaine par mois, il apporte à l’antenne son verbe, sa philosophi­e, son calme et sa hauteur. Ce soir, en direct de L’AS Fontonne à Antibes, où l’émission est délocalisé­e dans le cadre de son mois « l’after est dans le pré », Thibaud Leplat jouera à domicile.

Pour venir en studio, pas besoin de prendre l’avion, il longera la mer pour parler, durant quatre heures en direct, football, OGC Nice et AS Monaco, avec sa bande habituelle, dont Nicolas Jamain – autre Niçois ! –, et l’incontourn­able duo Gilbert Brisbois et Daniel Riolo.

Quelle sensation procure le fait de jouer à domicile ?

Je prépare l’émission différemme­nt car je vais jouer devant mon public (rires) .Ilya un peu plus de trac car on a été très dur avec L’OGC Nice de Christophe Galtier cette saison, on a aussi parlé des incidents avec les supporters et, là, le fait que Lucien Favre soit en poste, ça correspond à un nouveau cycle et c’est parfait pour l’émission, on va pouvoir lancer la prochaine saison en direct sur place.

Quel est votre rôle dans l’émission ?

Je suis le philosophe de service et j’assume pleinement cette mission. C’est une émission qui marche avec des personnage­s et des personnali­tés que l’auditeur doit pouvoir identifier. La radio est un média intime et d’habitudes. J’interviens principale­ment à l’antenne les soirs sans matches car l’émission est plus longue et on aborde des sujets sociétaux, culturels, géopolitiq­ues. J’apporte un éclairage philosophi­que sur ses sujets.

Comment êtes-vous arrivé dans la bande de l’after ?

J’ai longtemps été invité de l’émission pour parler de mes livres, puis j’ai participé à la Revue, je connaissai­s un peu l’équipe donc quand on m’a proposé d’intégrer l’émission, c’était presque logique. C’est l’émission de référence sur le football, il fallait seulement que la greffe prenne car je n’avais jamais fait de radio. J’avais peur d’être à côté de la plaque, de me transforme­r en BHL de service.

C’est aussi une nouvelle exposition médiatique, qu’estce que ça change ?

J’ai été enseignant alors j’ai pris cette mission ainsi, je veux me sentir utile. Si je peux servir à quelque chose, rendre certains concepts footballis­tiques plus clairs, donner des outils de réflexions, c’est parfait. Après, sur certains sujets, on reçoit des réflexions assez violentes parfois, ce n’est pas agréable mais ça fait partie du jeu.

Comment avez-vous apprivoisé la radio, un média nouveau pour vous ?

L’after, en plus d’être une émission de radio, est une émission particuliè­re car on y fait beaucoup de débats avec un temps de parole assez long. Il faut trouver un ton accessible, pas pédant, simple, mais pour dire des trucs profonds pour que ma présence soit justifiée. Le football est une langue commune qui permet de parler de la société : on y parle de la morale, de la religion, de l’intégratio­n, de l’esthétisme, des intérêts publics, privés. Le football a une vertu pacificatr­ice.

L’émission est marquée par le duo Gilbert Brisbois-daniel Riolo, comment expliquez leur longévité ?

C’est comme un duo de cinéma, ils ont deux personnali­tés différente­s mais ça marche. Ils ont en commun le respect du travail et une très grande liberté que tu ne vois nulle part ailleurs. L’émission dure car ils savent se renouveler malgré tout, d’où ma présence.

« Le football est une langue commune qui permet de parler de la société »

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