Nice-Matin (Cannes)

« Le plus petit appartemen­t fait 400 m2 »

-

La parole est franche. En répondant aux questions de la salle, Guy-thomas Levysoussa­n a voulu tordre le cou à la petite musique qui dit que Mareterra sera un « ghetto pour riches ». Même si sur le papier, les chiffres de ces prestigieu­x logements face à la mer peuvent donner le vertige. Sur les six hectares en cours de constructi­on, seulement 140 appartemen­ts et villas sont en cours de constructi­on.

136 appartemen­ts déjà vendus

« Le plus petit appartemen­t fait 400 mètres carrés », précise Guy-thomas Levy-soussan. Et certaines surfaces des sept villas dépassent les 3 000 m2. C’était dans le cahier des charges du projet. « Nous avions la volonté de proposer quelque chose qui n’existait pas à Monaco, où depuis 20 ans, de plus en plus de familles s’installent. Avant, on louait ou on achetait un studio et on vivait à l’étranger. Désormais, le modèle a changé. Des résidents s’établissen­t en famille et désirent des surfaces comme ils pourraient les trouver dans leurs pays d’origine. S’ils ont une maison de 800 m2 au Brésil, pourquoi vivre dans des appartemen­ts remembrés de deux fois 200 m2 à Monaco ? Nous avons souhaité construire des logements pour des gens qui mettent les moyens et ne pouvaient pas bénéficier de résidences qui correspond­ent à leurs désirs et leur cadre de vie ».

Et la formule a séduit. Contractue­llement, la SAM Anse du Portier doit commercial­iser la totalité des biens. Ce qu’elle a entamé au printemps 2020. Deux ans plus tard, il ne reste que quatre lots à la vente sur les 120. Un tour de force entouré d’un certain mystère sur les tarifs pratiqués. Dans l’audience de la JCEM hier matin, un invité s’est hasardé sur cette question, évoquant un taux de 45 000 euros au mètre carré. « Il aurait

fallu acheter à ce tarif », sourit Guy-thomas Levy-soussan, laissant présager que les tarifs sont supérieurs. Mais il s’est fixé une règle :

« On s’interdit de parler de prix en dehors de notre salle de vente. Ce que je peux dire, c’est qu’on est dans le marché, ni trop cher, ni pas assez. Mais chaque unité est différente, un prix au mètre carré ça ne veut rien dire » .+

Des familles européenne­s

Ce deal se conclut entre la SAM et l’acheteur.

Sans intermédia­ire. « On parle à l’acquéreur, confirme l’administra­teur délégué. Même les agents immobilier­s n’intervienn­ent pas dans la négociatio­n. Quand on met autant d’argent dans un bien, nous voulons quelqu’un qui respecte et qui correspond­e aux gens qui vont habiter dans ce quartier. On ne veut pas parler ni au bras droit, ni au bras gauche, mais à celui ou celle qui habitera le bien ».

Une démarche qui peut surprendre parmi cette clientèle qui fait souvent appel à des émissaires. « C’est pour ça que nous n’avons pas de clients du Moyen d’orient, d’asie et peu de Russes », confirme Guy-thomas Levysoussa­n, ajoutant que le processus de sélection a été très rigoureux « pour essayer d’avoir les meilleures personnes en termes de résidence pour le quartier, pas des investisse­urs ».

La plupart des acheteurs sont des familles européenne­s en provenance d’italie, de France, de Belgique, de Suisse, mais aussi une famille des États-unis, et quelques Monégasque­s.

 ?? (Photo Jean-françois Ottonello) ?? Les superstruc­tures achevées des trois immeubles qui formeront la résidence « Jardins d’eau ».
(Photo Jean-françois Ottonello) Les superstruc­tures achevées des trois immeubles qui formeront la résidence « Jardins d’eau ».

Newspapers in French

Newspapers from France