Comment imaginez-vous l’agglomération dans 20 ans ?
La communauté d’agglomération de Sophia Antipolis lance une concertation citoyenne, composée d’ateliers organisés par les maires et l’envoi d’un questionnaire, jusqu’en décembre.
C’est le moment de donner son avis. Alors qu’elle souffle ses 20 premières bougies, la communauté d’agglomération de Sophia Antipolis (Casa) se projette déjà dans le futur. Bien obligée par son Schéma de cohérence territoriale (Scot), qui intègre un Plan climat-air-énergie (PCAET), un plan de mobilité et qui fixe des objectifs à atteindre d’ici 2040. « C’est une démarche complexe qui porte sur les enjeux du quotidien », résume Jean Leonetti, le président de la Casa.
L’intégration de nouveaux enjeux
Derrière ces acronymes qui peuvent sembler rébarbatifs, se cache un objectif très concret : quel aménagement urbain mettre en place en prenant en compte les besoins de chaque commune, les problèmes énergétiques et en respectant le cadre réglementaire ? « J’ai un exemple très parlant : avant, quand on parlait d’eau sur la Casa, on pensait inondation. Maintenant, on parle aussi ressources en eau, assainissement et utilisation de l’eau potable », explique Jean Leonetti.
Pour répondre à cette question, il a décidé de se tourner vers les habitants. Hier, les maires se sont réunis à Antibes et ont approuvé un calendrier d’action. Le sujet sera d’abord abordé lors du prochain conseil communautaire. Ils auront ensuite jusqu’à la fin de l’année pour en parler dans leurs conseils municipaux et organiser des débats publics avec leurs administrés. Enfin, des questionnaires seront envoyés à l’ensemble de la population. Ils pourront être retournés par voie postale ou complétés sur Internet.
Seconde étape en 2023
« On vise 10 000 réponses », avance Jean Leonetti. Un petit résultat rapporté au nombre d’habitants qui peuplent la Casa, mais assez élevé pour faire émerger des tendances selon l’élu. «Il faut en profiter pour s’exprimer et faire, de ce projet de territoire, un projet citoyen. Pas uniquement politique », insiste-t-il, en évoquant la fracture entre le monde politique et la population.
Une fois les avis recueillis, le projet de territoire prévisionnel pour 2040 sera présenté à des partenaires tels que le Département, la Région et les services de l’état. Des réunions publiques et des débats seront à nouveau organisés en 2023, pour présenter cette seconde mouture. Jusqu’à l’émergence d’un projet réglementaire, que le président de la Casa subodore pour le premier trimestre 2024.