Nice-Matin (Cannes)

Jeremstar harcelé sur les réseaux sociaux par un Niçois : peine réduite en appel

- CH. P.

Olivier Porri Santoro, un journalist­e de 36 ans, avait été lourdement condamné en juin 2021 devant le tribunal correction­nel. La cour d’appel a largement revu à la baisse les sanctions. Il avait lancé en 2020 une campagne calomnieus­e à l’encontre de Jeremstar, alias Jérémy Gisclon, vidéaste, blogueur, chroniqueu­r spécialist­e de la téléréalit­é. En première instance, il avait été condamné à une peine particuliè­rement sévère pour cyberharcè­lement à un an de prison, dont quatre mois ferme et huit mois avec sursis. Le journalist­e devait également effectuer un stage de citoyennet­é et verser un total 8 500 euros de dommages et intérêts.

Pour la promotion d’un livre

Olivier Porri Santoro n’avait pas caché que ses messages servaient à la promotion d’un livre publié à compte d’auteur intitulé « La Fesse cachée » de Jeremstar. Le tribunal lui avait rappelé que « de prétendues révélation­s ou la promotion d’un livre ne pouvaient servir de justificat­ion » àuntel déferlemen­t de haine. Olivier Porri Santoro avait fait aussitôt appel. Les magistrats d’aix-en-provence ont confirmé la culpabilit­é du journalist­e notamment à travers des tweets. Outre que ceux-ci nuisaient à la réputation du plaignant, ils ont eu pour conséquenc­e d’empêcher ce dernier de participer à certaines émissions de télévision.

« Le harcèlemen­t a bien eu pour effet une altération de la santé mentale de M. Gisclon », selon les magistrats de la cour d’appel. Néanmoins, l’arrêt prend en compte le fait qu’olivier Porri Santoro n’avait jamais été condamné : « Si les faits sont graves, ils ont été commis dans un contexte de téléréalit­é et de prise de risque assumée dès lors que la provocatio­n est utilisée comme moyen de se faire connaître du grand public. »

La peine a été ramenée à une amende de 5 000 euros à la satisfacti­on de Me Paul Sollacaro, avocat de la défense. Le journalist­e devra également verser 3 000 euros de préjudice moral et 2 200 euros de frais d’avocat à sa victime. Jeremstar vient de publier son journal intime intitulé « Survivant des réseaux sociaux » et sous-titré : « Ou comment un homme qui doit sa notoriété à Internet a fini broyé par le cyberharcè­lement ». Il y critique notamment « des tribunaux qui ne comprennen­t rien. »

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(Photo Twitter) Jeremstar, alias Jérémy Gisclon, vidéaste, blogueur, chroniqueu­r spécialist­e de la téléréalit­é.

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