L’économie locale à la relance
Très vite, après la sécurisation des lieux et des personnes, l’enjeu s’est tourné vers la reprise économique des vallées sinistrées.
Dans la Vésubie, où le tourisme joue un rôle primordial, il a fallu relancer les moteurs. On pense au Vesubia Mountain park, qui a été progressivement remis en service. Mais aussi et surtout au parc Alpha.
Le parc à loups, en partie détruit par la tempête, a rouvert a minima à l’été 2021 avec une meute. Une deuxième est arrivée depuis. Le bassin biologique de Roquebillière, quant à lui, devra attendre 2023. Reste que l’objectif global semble avoir été atteint : faire revenir les touristes.
Zones artisanales en attente
Après un été 2021 en berne, le maire de Saint-martin-vésubie, Ivan Mottet, rapporte qu’il y a eu « autant de touristes qu’en 2019. Saint-martin revit ! »
Le défi se situe à un autre échelon : les entreprises locales. L’état et les collectivités les a aidées à tenir bon. Le fonds d’aide d’urgence du Département a ainsi versé 2,9 M€ à 543 professionnels (entreprises et agriculteurs). Le fonds d’appui pour la reconstitution de l’outil de travail prévoit 4
M€. 241 travailleurs indépendants ont reçu des aides d’urgence. Près de 1200 entreprises ont bénéficié de reports de cotisations. Le problème, c’est l’espace. Les locaux et le foncier sont rares en Vésubie. Un projet de zone artisanale a été lancé par la Métropole à Saint-martin-vésubie pour accueillir une douzaine d’entreprises, mais elle n’est pas encore terminée. « Cela aurait dû être fait depuis longtemps. Un certain nombre d’entreprises est handicapée », alerte Aline Viguier le Griel, présidente de l’association Hervé Gourdel, qui a aidé 57 entreprises. L’emblématique Brasserie du comté avait vu venir la lenteur administrative. Elle a décidé de mener ellemême sa part de chantier. Elle a pu reprendre sa production cet été. Le maire espère que le reste sera goudronné « fin octobre ».
Ça s’annonce plus compliqué à Roquebillière. Le projet de zone artisanale, qui devait accueillir cinq ou six entreprises, est gelé depuis la découverte de vestiges Romains, et des attaques en justice.
Côté Roya, un partenariat public-privé a permis de financer 20 emplois dans la station de Castérino, en attendant la réouverture de la route en décembre.