Vladimir Poutine promet « la victoire » à son peuple
Le Président russe a une nouvelle fois défié l’occident, après avoir formellement annexé quatre régions ukrainiennes. USA et UE ont fermement condamné.
L« a victoire sera à nous ! », a lancé hier Vladimir Poutine après avoir officialisé l’annexion de quatre territoires ukrainiens, suscitant un concert de condamnations internationales et la bravade de Kiev, qui a promis de continuer à libérer ses terres.
Le Président russe s’exprimait lors d’un concert festif sur la place Rouge, devant plusieurs milliers de personnes qui agitaient des drapeaux russes. « Bienvenue à la maison », a-t-il aussi déclaré à l’adresse des habitants des territoires ukrainiens annexés, affirmant qu’ils étaient « revenus dans leur patrie historique » et que la Russie leur ouvrait «son coeur ».
Kiev pousse pour adhérer à l’otan
Balayant les critiques, il a assuré qu’il « n’aspirait pas » à restaurer L’URSS et a, par ailleurs, longuement dénoncé l’occident, qu’il a accusé de vouloir préserver un « système néocolonial qui lui permet de parasiter et, en réalité, de piller le monde entier ». Il a enfin appelé Kiev à cesser « toutes les hostilités et à revenir à la table des négociations », malgré les récents revers infligés à l’armée russe par les forces ukrainiennes, auxquels s’ajoute depuis hier l’encerclement partiel par les forces ukrainiennes de la ville stratégique de Lyman, dans l’est du pays.
Les soldats russes occupant cet important noeud ferroviaire combattent « à bout de force » et la situation yest « difficile », a reconnu un haut responsable séparatiste prorusse. Pour sa part, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rétorqué que Kiev ne négociera pas avec Moscou tant que Vladimir Poutine sera Président, tout en annonçant qu’il allait « signer la candidature de l’ukraine en vue d’une adhésion accélérée à l’otan ». Son ministre des Affaires étrangères Dmytro Kouleba a, lui, promis de « libérer nos terres et nos populations ».
Et le Président américain Joe Biden a juré d’ « appuyer les efforts de l’ukraine pour regagner le contrôle de son territoire », alors que les Étatsunis ont hier voté une nouvelle enveloppe d’aide de 12 milliards de dollars, qui porte le montant total engagé par Washington, sous une forme ou sous une autre, à 65 milliards de dollars.
Veto russe au Conseil de sécurité
Côté européen, les dirigeants des pays de L’UE ont publié une déclaration « rejetant » et « condamnant » cette « annexion illégale », accusant Moscou de mettre « la sécurité mondiale en danger ».
L’otan a aussi dénoncé une annexion « illégitime », tandis que le Conseil de sécurité de L’ONU, réuni à la demande Volodymyr Zelensky, a voté en faveur d’une résolution condamnant ces annexions, avec 10 voix « pour » et 4 abstentions – Chine, Inde, Brésil et Gabon. Elle a toutefois, sans surprise, été bloquée par un veto de la Russie.
Le texte, qui voulait « condamner » l’organisation par la Russie de « soidisant référendums illégaux » dans ces régions et souligner qu’ils ne peuvent avoir « aucune validité » ni « servir de base à une altération du statut de ces régions », va désormais être soumis à l’assemblée générale de L’ONU, où tous les États membres sont représentés.