Comme on se retrouve
En verve à la tête du PSG, Galtier recroise son ancien club et quelques joueurs de l’an dernier ce soir au Parc des Princes. Favre replonge, lui, dans la compétition après une trêve agitée.
Flashback. Au soir du 21 mai dernier, le triplé d'andy Delort renverse Reims (3-2) et envoie Nice en coupe d'europe. En Conférence Ligue et non en Ligue Europa, une frustration de plus pour Christophe Galtier après l'échec en finale de Coupe de France. Qui nourrit encore un peu plus les rancoeurs intestines qui vont bouleverser l'été niçois. Galtier ne veut plus travailler avec Julien Fournier et c'est réciproque. Ineos tranche dans le vif et souhaite se séparer des deux hommes. Grâce à Luis Campos et l'opportunité de rebondir à Paris, le coach sort finalement par le haut de ce conflit. Fournier, lui, refuse de voir ses prérogatives limitées à la vente des indésirables durant son dernier mercato estival et pousse Dave Brailsford à précipiter le divorce. Désormais nommé directeur sportif à Parme, en Serie B, Fournier n'avait toujours pas digéré mercredi dernier, sur RMC. « Très honnêtement si j’explique les vraies raisons pour lesquelles Christophe et moi on s’est disputé, car c’est le mot, il n’entrera plus dans un vestiaire en France et en Europe. »
Dans celui des Aiglons, Delort, qui a réussi la meilleure saison de sa carrière sous ses ordres, fait partie des rares éléments à regretter le départ sans au revoir du
Marseillais. Ses coéquipiers de confession musulmane ont plus de mal à oublier les requêtes de Galtier pendant le ramadan. Surtout Gouiri (transféré à Rennes), Todibo (suspendu) et Boudaoui (blessé au dos), trois joueurs qui manqueront les retrouvailles avec le coach du PSG ce soir.
Mario Lemina : « Pas d’animosité »
Au contraire de Lemina. «Il y a eu des mécontentements, comme dans tous les groupes. Mais ce n'était pas grand-chose, il n'y a pas d'animosité qui doit nous en faire parler plus que ça » ,a tempéré l'international gabonais lorsqu'une éventuelle cassure entre le vestiaire et son ancien entraîneur a été évoquée en conférence de presse, jeudi. Et le clash Fournier-galtier ? « Honnêtement, nous les joueurs, on était au courant de rien avant de voir les choses dans les journaux et sur les réseaux. Ce sont des choses entre adultes, nous, on avait notre part à faire sur le terrain. Coacher le PSG, c'est une évolution pour lui. C'est que tu as fait du très bon travail, félicitations à lui. »
Du respect, c'est également ce que ressent Lucien Favre au sujet de son homologue du soir. Et le technicien suisse a bien d'autres soucis en tête pour se préoccuper des retrouvailles entre les Aiglons et Galtier, quatre mois après sa Der sur le banc niçois. Favre sait que son poste est menacé depuis plusieurs semaines, et pas seulement par Pochettino. Personne n'attend un exploit du Gym dans la capitale, mais beaucoup redoutent une lourde défaite. Rien de rédhibitoire pour l'avenir du coach, mais ça plomberait encore un peu plus le début de saison moribond.
Contenir le trio Mbappémessi-neymar, auteur de 19 buts, est déjà un casse-tête auquel Favre devrait répondre avec une défense à trois pour épauler Dante. Même si l’international français pourrait souffler au profit d’ekitike, la forme des Sudaméricains inspire déjà la crainte à elle seule.
Mettre la meilleure défense du championnat (4 buts encaissés en 8 journées) en danger sera en prime un défi immense pour une équipe rouge et noire qui n'a inscrit que cinq petites réalisations jusque-là.
« Il faut jouer sans avoir peur » a sobrement répondu Favre. Déjà un sacré pari vu le contexte et la dynamique sur laquelle est lancé le PSG de Galtier (10 victoires en onze rencontres, toutes compétitions confondues).