Nice-Matin (Cannes)

Des warriors et des champions

- GREG GERMAIN

Les chiffres parlent d’euxmême : plus de 80 km de sentiers, 2600 m de dénivelé positif, 4100 m de dénivelé négatif, des températur­es avoisinant le zéro au départ et les 30 à l’arrivée, des centaines d’épingles, des milliers de marches, des millions de cailloux... Comme chaque année depuis 1988, UCC Sport Event n’a pas lésiné sur les difficulté­s pour défier les valeureux vététistes qui prennent ce weekend le départ de la redoutable Transvésub­ienne.

Un monument de difficulté et de beauté

Tant mieux rétorquero­nt certains d’entre-eux, car c’est pour ça qu’ils viennent et comme ça qu’ils l’aiment la Transvé, leur Transvé, ce monument du VTT mondial qui défraye la chronique depuis plus de trente ans et qui leur prodigue tant d’émotions. Celles du peloton qui s’élance au crépuscule à La Colmiane entouré par les sommets majestueux du Mercantour, du lever de soleil qui vient les caresser à 2000 m d’altitude, de tous ces passages scabreux suspendus au-dessus du vide, des crampes qui apparaisse­nt dans les cuisses en montée et dans les bras en descente, du dépassemen­t de soi, de la famille qui vous encourage cloche à la main et corne de brume au bec quand vous traversez les villages pittoresqu­es de l’arrière-pays niçois, et de la délivrance quand 6, 8, 10, 12 heures plus tard vous débarquez enfin sur la plage, que le chrono s’arrête et que vous pouvez dire avec fierté « je l’ai fait ». Car oui, la

Transvésub­ienne, c’est un monument de difficulté mais aussi de beauté, et c’est pour cela même que chaque année ils sont des centaines de pilotes, profession­nels et amateurs, à venir des quatre coins de l’europe pour y participer. Courage à vous messieurs-dames, et d’avance bravo... Comme on dit dans le milieu, c’est un beau jour pour souffrir !

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(Photo DR) Le grand jour est arrivé pour les guerriers de la Transvé !

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