Le diktat de l’épilation féminine
Sur les affiches de publicité ou même sur les photos de magazines, la femme est représentée avec une peau lisse et... dépourvue de poils. Notre société prône un corps féminin imberbe, et à l’opposé, associe la pilosité à l’animalité voire à un manque d’hygiène. Au siècle dernier, les « femmes à barbe » étaient même considérées comme des phénomènes de foire. Une femme belle serait donc une femme... épilée. D’après un sondage de l’ifop, on apprend que la pratique de l’épilation intégrale progresse de manière constante : 14 % des femmes en octobre 2013, contre 24 % en janvier 2021.
Le mouvement « No shave »
Pour lutter contre le diktat de la société, de plus en plus de femmes font le choix de ne plus se raser. Ce mouvement s’appelle le « No shave ». L’effet « confinement » et la baisse des interactions sociales durant la Covid ont encouragé cette pratique, encore très marginale, mais largement relayée sur les réseaux sociaux. Selon une enquête de l’ifop, le nombre de femmes qui ne s’épilaient pas du tout le pubis durant la crise Covid avait doublé. Alors qu’elles représentaient seulement 15 % de la population féminine en 2013, les adeptes du « No Shave » constituaient 28 % de celle-ci.