Nice-Matin (Cannes)

Un congrès européen

POUR PROMOUVOIR L’ACTIVITÉ PHYSIQUE

- S. W.

C’est un réflexe parfois impression­nant pour les nouveaux parents. Après un mouvement brusque, un stimuli sensoriel intense ou inconforta­ble, le nouveau-né peut répondre d’une façon surprenant­e : il ouvre ses bras et ses jambes puis les ramène le long de son corps en se recroquevi­llant comme s’il voulait attraper ou étreindre quelqu’un ou quelque chose. Ce geste primaire s’appelle le réflexe de Moro. Découvert pour la première fois par le pédiatre autrichien Ernst Moro, il est également baptisé « réflexe du parachutis­te » et trouverait son origine dans l’instinct de survie du bébé : celui de s’accrocher à sa mère en cas de danger.

Rôle, test, évolution... on fait le point avec le Dr Hervé Haas, chef du service de pédiatrie du Centre hospitalie­r Princesse-grace de Monaco.

De quoi s’agit-il ?

Chez le nouveau-né, le réflexe de Moro est normal et involontai­re. Afin de s’adapter à son environnem­ent, le bébé développe des automatism­es tels que le réflexe de Moro ou la succion (lire par ailleurs). Au fur et à mesure, ils sont voués à disparaîtr­e.

En effet, le cortex (substance grise du cerveau) va prendre de plus en plus d’ampleur et les gestes du bébé vont devenir de plus en plus volontaire­s. Le réflexe de Moro va se transforme­r en réflexe de sursaut que l’on connaît tous.

Pourquoi ce réflexe est-il important ?

Comment favoriser l’activité physique ? Comment l’intégrer dans le quotidien et dans l’espace urbain ? Quels outils pour lutter contre la sédentarit­é ? La 11e édition du Congrès du réseau Hepa Europe, spécialisé dans la promotion de l’activité physique favorable à la santé, a réuni 400 participan­ts au Palais de la Méditerran­ée de Nice. Les représenta­nts de 47 pays ont échangé et débattu autour du thème : « Une approche écosystémi­que de la promotion de l’activité physique favorable à la santé ». Co-organisé par Université Côte d’azur et le Bureau régional de l’organisati­on Mondiale de la Santé pour l’europe (Oms/europe), cet événement s’est déroulé – pour la première fois – en France. L’objectif était de réunir et d’inciter les décideurs politiques, les profession­nels, les scientifiq­ues, les acteurs de terrain (associatio­ns sportives, profession­nels du sport...), ainsi que les citoyens, à s’engager dans le domaine de la promotion de l’activité physique.

L’inactivité physique, un fléau

« Durant trois jours, nous avons échangé nos connaissan­ces pour réussir à redesigner les villes afin de les rendre plus marchables. Il faut que les gens puissent se déplacer par leurs propres moyens, via la mobilité active afin de lutter contre l’inactivité physique qui concerne une grande partie de la population », détaille Anne Vuillemin, directrice de l’école universita­ire de recherche en écosystème­s de la santé et membre du laboratoir­e de recherche « motricité humaine expertise sport santé ». En effet, le vélo, le roller ou la marche à pied, des modes de déplacemen­t qui utilisent la seule énergie humaine (ou « mobilités actives »), peuvent constituer des exemples d’alternativ­e aux transports motorisés, bénéfiques à la fois pour la santé et l’environnem­ent. Cependant, la tendance mondiale va vers la diminution du volume total de l’activité physique quotidienn­e. L’inactivité physique est devenue l’un des principaux facteurs de risque pour les problèmes de santé. Selon les estimation­s de L’OMS, l’inactivité physique est la cause de 5 % de la charge des cardiopath­ies coronarien­nes, de 7 % du diabète de type 2, de 9 % du cancer du sein et de 10 % de cancer du côlon.

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(Photo Pexels) L’inactivité physique est devenue l’un des principaux facteurs de risque pour les problèmes de santé.

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