Nice-Matin (Cannes)

« Je venais enfant avec ma mère à Monaco, on mangeait des pizzas chez Pinocchio »

-

Forcément, quand on compte à son répertoire une chanson intitulée Grace Kelly, on ne peut avoir qu’un tropisme pour la Principaut­é. Et les paroles de son hit mondial font autant écho à la star de cinéma qu’était la princesse Grace qu’à sa propre mythologie familiale. Dans les années 40, sa grand-mère a seize ans, débarque aux États-unis, sans parler anglais. Invitée à un grand dîner, elle se retrouve assise à une table aux côtés de Grace Kelly. «Un moment mémorable, elle n’a jamais oublié comment Grace Kelly s’est occupée d’elle ce soir. Elle est devenue son icône ». Bercé par cette histoire familiale, Mika a ensuite tissé ses propres liens avec le pays…

Vous êtes un fidèle de la Principaut­é, où on vous a vu souvent sur scène ?

C’est vrai, je dois dire que je viens à Monaco depuis que je suis un enfant. J’y venais avec ma mère. Elle emmenait ses cinq enfants et nos trois cousins. Nous étions huit dans une Toyota Previa. On se baladait, on allait manger chez Polpetta, mais aussi des pizzas chez Pinocchio. C’est toujours les endroits où je vais quand je suis là. J’ai gardé mes habitudes !

En 2015, vous avez chanté sur la place du Casino. Quel souvenir conservez-vous de ce moment ?

C’était fabuleux ! La place du Casino, c’est un lieu assez magique et quand on met de la musique au milieu de tout ça, ça devient encore plus magique. Je me souviens que les gens écoutaient le concert de partout depuis la place, depuis les rues… Il y avait tellement de monde, tellement de trafic qu’ils ont arrêté la circulatio­n dans Monte-carlo ! Et après le concert, avec cette foule, je suis resté coincé en dessous de la scène pendant une heure trente. C’était hallucinan­t ! [rires] Mais ça reste un superbe souvenir. À Monaco, il y a toujours cette opportunit­é de faire de beaux événements spéciaux.

Comme ce Bal de la Rose de 2014, où vous étiez la tête d’affiche, choisi par Karl Lagerfeld…

Oh oui, j’avais passé l’après-midi avec lui. On avait discuté aussi bien d’art que de ses chats. Il m’a même montré comment il poudrait ses cheveux. Puis tout d’un coup, il m’a demandé ce que j’allais porter pour le concert, je lui ai montré mon look. Il m’a dit :

« Je te fais une cravate ». Il a sorti un tissu qu’il avait dessiné pour la soirée, l’a découpé, pris des épingles et fait sur mesure, la cravate sur mon cou. Puis il l’a donné à son assistante en lui demandant de la coudre. Ensuite, il m’a écrit un message à l’arrière : « Fait sur ton cou pour le Bal de la Rose. Ton ami, Karl Lagerfeld ». Bien sûr, je l’ai gardée !

Newspapers in French

Newspapers from France