Quel modèle de consommation ?
Il existe plusieurs modèles de consommation concernant la production d’électricité à partir de panneaux solaires photovoltaïques.
■ La première, la vente totale, se traduit par le fait de réinjecter l’électricité produite dans le réseau public de distribution via une revente à un fournisseur. Le tarif, plutôt avantageux, est fixé par l’état.
■ La deuxième est l’autoconsommation individuelle avec vente des surplus. Il s’agit de consommer sa propre production et dans l’immédiat. Cela implique donc une consommation importante en journée, sachant que les surplus de production seront réinjectés au réseau, mais à un tarif fixé par l’état inférieur à celui fixé pour la première option. Et donc, moins avantageux. L’autoconsommation individuelle peut aussi être différée. Il faut alors stocker l’électricité dans une batterie
– cher et pas forcément écologique – afin de la consommer ultérieurement.
■ Enfin, la troisième s’apparente à l’autoconsommation collective. Et c’est ici, particulièrement, que la réglementation française, pêche. « Imaginons pour cela qu’un immeuble produise de l’électricité solaire, raconte Alain Messin, viceprésident de la coopérative d’intérêt collectif Pep2a. Et en fasse aussi bénéficier un autre immeuble, lui, non équipé. Le problème, c’est qu’il faudra payer les mêmes taxes que si l’on consommait l’électricité provenant d’une centrale nucléaire dans les Bouches-du-rhône. Donc il y a clairement un ajustement à faire pour rendre le procédé avantageux. » L’électricité produite est alors vendue aux différents copropriétaires. C’est une vente et non une économie d’énergie car aux yeux de l’actuelle réglementation, elle est soumise à différentes taxes telles que la TVA, entre autres.