125 morts dans un stade de football en Indonésie
Au moins 125 personnes sont mortes dans un mouvement de foule, quand des milliers de supporters ont envahi un terrain de football et ont été aspergés de gaz lacrymogène par la police.
C’est l’une des pires tragédies jamais survenues dans un stade. Le drame, qui s’est déroulé samedi soir dans la ville de Malang, à l’est de l’île de Java, a fait au moins 125 morts et 323 blessés, dans cet archipel d’asie du Sudest où les rivalités entre supporters virent souvent à la catastrophe.
L’incident a commencé quand des fans de l’équipe locale du Arema FC ont pénétré sur le terrain du stade Kanjuruhan, à Malang, après la défaite de leur équipe 3 à 2 contre celle de Persebaya Surabaya, la ville voisine.
Les gaz lacrymogènes en question
La police, qui a qualifié cet incident d’« émeutes », a tenté de persuader les fans de regagner les gradins et a envoyé vers le public du gaz lacrymogène après la mort de deux policiers, ce qui a provoqué des bousculades et des mouvements de foules incontrôlés. De nombreuses victimes ont été piétinées.
Des survivants ont décrit des spectateurs pris de panique, bloqués par la foule, quand la police a tiré des grenades de gaz lacrymogènes.
Des images prises à l’intérieur du stade montrent une énorme quantité de gaz et des personnes s’agrippant aux barrières, tentant de s’échapper. D’autres portaient des spectateurs blessés, se frayant un chemin à travers le chaos.
« Des policiers ont projeté du gaz lacrymogène, et les gens se sont aussitôt précipités pour sortir en se poussant les uns les autres et ça a provoqué beaucoup de victimes, a indiqué Doni, un spectateur de 43 ans. Il n’y avait rien, pas d’émeutes. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, ils ont soudainement envoyé du gaz lacrymogène. »
Amnesty International a appelé à une enquête « sur l’utilisation des gaz lacrymogènes » par la police et à faire en sorte que ceux ayant « commis des violations soient jugés ».