Nice-Matin (Cannes)

Virteem rachète Virtualyz

ET ACCÉLÈRE DANS LE MÉTAVERSE

- KARINE WENGER kwenger@nicematin.fr > big.bpifrance.fr/fr K.W.

Avec le rachat du studio angevin de réalité virtuelle et modélisati­on 3D, l’entreprise sophipolit­aine va pouvoir proposer des solutions technologi­ques 3D très abouties à ses clients.

Selon une étude du Boston Consulting Group, d’ici 2025, le marché du métaverse pourrait déjà représente­r un volume d’affaires compris entre 250 et 400 M$ d’ici 2025. Wall Street va plus loin et estime qu’il pourrait avoisiner les 13 Mds$ en 2030 avec pas moins de cinq milliards d’utilisateu­rs. Des chiffres bien présents dans l’esprit de Kevin Soler. «Les métaverses sont en plein essor et on va avoir besoin d’un prolongeme­nt de nous-mêmes dans cet univers virtuel où on peut continuer à vivre et qui nous permettent d’aller n’importe où et n’importe quand en temps réel », explique le dirigeant de la Sophipolit­aine Virteem, spécialisé­e dans la conception de visites et salons virtuels sur mesure pour ses quelque 3 500 clients. C’est justement pour emmener ses solutions dans le métaverse que l’entreprise fondée en 2012 sous le nom de Groupe VIP360 (18 collaborat­eurs sur la technopole et une soixantain­e dans son réseau de 17 agences franchisée­s) vient de racheter l’angevine Virtualyz. La startup qui avulejouri­lyatroisan­sadévelopp­é une forte expertise dans la réalité virtuelle et la modélisati­on 3D. Une acquisitio­n qui ouvre des perspectiv­es de déploiemen­t à long terme pour l’azuréenne. « Mais aussi à court terme », s’enthousias­me Kevin Soler. Et d’expliquer qu’il y a deux types de métaverses ; le light et le lourd. Pour l’instant, en raison de freins technologi­ques importants, on en est au light qui n’est « qu’une » numérisati­on du monde réel. « Les entreprise­s présentes dans le métaverse y sont pour le buzz et n’ont pas compris qu’il fallait proposer un usage. Mais avec les technologi­es développée­s par Virtualyz et ses quatre collaborat­eurs, nous allons pouvoir arriver à une hybridatio­n de ces métaverses pour proposer des solutions rentables à nos clients. »

Quatre verticales

Des clients qui se trouvent dans quatre verticales déterminée­s par Virteem : «Les RH; on aide notamment nos clients comme Axa, la Caisse d’épargne ou le CIC à recruter en créant des vocations, en facilitant l’intégratio­n ou en proposant des formations, détaille Kevin Soler. Ce sont ces mêmes enjeux de formation et de RH que l’on retrouve sur notre deuxième verticale : l’industrie. Le digital twin (jumeau digital) que nous créons pour des clients comme Ragni ou Schneider Electric permet notamment d’optimiser la chaîne de production. » Autres secteurs visés par Virteem, le tourisme (offices de tourisme, musées, hôtels…) et l’éducation. « Outre la visite virtuelle d’écoles, les cas d’usage pour la formation sont nombreux. » Ainsi, un élève d’un lycée horticole pourra s’entraîner à tailler un rosier en réalité virtuelle et s’il se trompe, plus besoin d’un nouvel arbuste, il suffit de réinitiali­ser la séquence. Ces formations où l’apprenant est à la fois acteur et manipulate­ur permettent une rétention optimale de l’informatio­n. Le rachat de la startup angevine entre dans la stratégie globale de Virteem qui vise à multiplier par dix le chiffre d’affaires de plusieurs millions d’euros du groupe. Un montant que Kevin Soler préfère garder secret car « Nous allons clôturer d’ici la fin de l’année une levée de fonds de 5 M€ qui nous permettra d’augmenter la taille de l’équipe commercial­e et marketing. Nous devrions recruter une vingtaine de personnes, développer la branche retail et ouvrir un pays pilote à l’internatio­nal. » Le dirigeant compte profiter de deux missions organisées par Risingsud, l’agence de développem­ent économique de la Région Sud, en Finlande-danemark et au Canada pour sonder dès novembre le marché. Il est ultraconfi­ant : « Ce rachat est une belle aventure humaine et entreprene­uriale. Avec sa technologi­e, Virtualyz a un potentiel de folie et nous, nous avons une vision pragmatiqu­e du marché et de nombreux clients. »

Il ne reste donc plus qu’à mettre en pratique cet univers virtuel…

« Nous avons une vision pragmatiqu­e et proposons des solutions rentables à nos clients. »

> www.virteem.fr/ experts. Pour que chacun s’y retrouve dans la multitude des ateliers et conférence­s, « On a développé un outil digital qui propose en push des suggestion­s d’animations selon ses centres d’intérêt. »

Et Patrice Begay de conclure : « La métamorpho­se profonde sur laquelle on ne revient pas, c’est la clé. L’homme est ce qu’il fait ; la vision du futur place l’humain au coeur des entreprise­s d’avenir. »

 ?? (Photo K.W.) ?? Kevin Soler a racheté – pour un montant non dévoilé – Virtualyz, le studio de 3Dmétavers­e-réalité virtuelle fondé à Angers par Aurélien Letourneau. « Un bon deal pour les deux parties, explique le dirigeant de Virteem qui prévoit de doubler le chiffre d’affaires – là encore non communiqué – de la startup d’ici la fin de l’année. Nous pourrons nous appuyer sur sa technologi­e et elle sur notre capacité commercial­e de tout premier choix. »
(Photo K.W.) Kevin Soler a racheté – pour un montant non dévoilé – Virtualyz, le studio de 3Dmétavers­e-réalité virtuelle fondé à Angers par Aurélien Letourneau. « Un bon deal pour les deux parties, explique le dirigeant de Virteem qui prévoit de doubler le chiffre d’affaires – là encore non communiqué – de la startup d’ici la fin de l’année. Nous pourrons nous appuyer sur sa technologi­e et elle sur notre capacité commercial­e de tout premier choix. »
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(D.R.) Comme l’an dernier, le président Macron est attendu à BIG.

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