« Ce Mondial de l’auto sera celui des solutions »
C’est casque et batterie de vélo à la main que Serge Gachot arrive à notre rendezvous dans un restaurant à deux pas de l’arc de Triomphe. « Ce n’est pas parce que je n’aime plus la voiture, c’est simplement que c’est désormais la meilleure solution pour circuler dans Paris. » Le nouveau directeur du Mondial de l’automobile n’est pas un intégriste de la bagnole, mais un fin connaisseur très au fait de l’évolution des tendances. Cet ancien directeur général de Toyota vient de prendre les rênes du salon parisien qui renaît après quatre ans d’absence pour cause de Covid. Quatre ans, c’est déjà long en soi. Mais pour un secteur bouleversé par les effets conjugués des crises sanitaire et énergétique, de la pénurie de semi-conducteurs et de la guerre en Ukraine, c’est une éternité.
1 500 jours après sa dernière édition parisienne, le Mondial revient donc avec des objectifs et des ambitions différentes. « L’industrie automobile n’est pas sortie de la crise, convient Serge Gachot. La situation économique du secteur n’est pas simple, la vie des constructeurs non plus. Il y a plus de demande que d’offre pour les voitures neuves et le prix des occasions a grimpé en flèche. »
Pour être davantage en phase avec son époque, le Mondial réduit la voilure. La durée de l’événement est divisée par deux (6 jours au lieu de 12) et la surface des stands limitée à moins de 1 500 m².
Géants français et nouveaux acteurs
Pour autant, le Mondial 2022 ne sera nullement un salon au rabais. « Le Mondial a toujours été populaire et il va continuer. Il y aura évidemment de belles voitures à voir. Nous accorderons aussi beaucoup de place aux animations et aux expériences offertes aux visiteurs. »
Côté constructeurs, les Français seront évidemment présents en force, Renault avec sa marque historique, Alpine, Dacia et Mobilize ; Stellantis avec Peugeot, DS et Jeep. Si les grandes marques étrangères ont préféré se faire porter pâle, de nombreux nouveaux acteurs du monde automobile seront représentés sur leurs propres stands ou hébergés par d’autres : Vinfast, les chinois MG, BYD, Ora et Wey, Seres, mais aussi Tesla et Fisker. Les constructeurs d’autos sans permis, en pleine forme, seront également de la fête avec une dizaine de stands réservés aux voiturettes.
Au-delà des modèles exposés et
Après quatre années d’absence, le Mondial de l’auto revient du 17 au 23 octobre avec des ambitions nouvelles. Explications avec Serge Gachot, le directeur du salon.
des avant-premières, le Mondial de Paris n’oubliera pas la part de rêve automobile. Une impressionnante collection privée de Ferrari sera de la fête. Le stand sera accessible moyennant un droit d’entrée supplémentaire de 5 euros au profit de la Fondation Perce Neige.
« Un forum de questions-réponses »
Dans un secteur automobile en pleine mutation, le Mondial de Paris entend donner aux visiteurs, automobilistes et futurs acheteurs, toutes les clés de compréhension de l’évolution du marché et des technologies. « Nous sommes entrés dans une ère de vraie transformation en direction des véhicules électrifiés, détaille le patron du salon. L’industrie automobile a fait beaucoup de progrès, très rapides. Elle s’inscrit dans une évolution vertueuse. Nous nous devions d’en tenir compte. C’est pour cela que le Mondial de l’auto doit être un forum de questions-réponses, à travers un espace consacré à la transformation énergétique avec des spécialistes en capacité de tout expliquer. Ce sera véritablement le salon des solutions. »
Financement, autopartage, location : de nombreux stands répondront aux différents besoins des visiteurs. Les influenceurs seront