Nice-Matin (Cannes)

C’était d’abord l’école, et après le foot”

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positiveme­nt. Un match gagné, ça rend tellement de gens heureux. À l’inverse tout va tellement vite dans le foot, qu’une défaite est accompagné­e de beaucoup de négativité. Je trouve ça dommage. Tu peux perdre en faisant un bon match. Il peut y avoir des faits de jeu contraires. On peut aborder la rencontre avec une tactique et tomber sur un adversaire qui avait une meilleure solution.

Il y a plus grave. que tu fais ou de ce que tu as.

Comment le football est-il arrivé dans votre vie ?

À l’école, comme beaucoup d’autres enfants. Je n’avais pas trop envie de m’inscrire dans un club comme mes copains mais je me suis laissé convaincre. C’était très dur quand j’ai dû quitter Nordstern Bâle, mon premier club. Je ne voulais pas comprendre que j’avais les qualités pour aller plus haut. C’était un loisir pour moi. D’ailleurs, deux semaines après avoir rejoint le centre de formation bâlois, j’ai tout stoppé.

Pourquoi ?

Quand j’arrive à Bâle, tout est pro. Tu t’entraînes quatre fois par semaine, ça change complèteme­nt. Ça a été un choc. J’ai toujours été un peu dur quand j’étais jeune. J’avais un sale caractère. Quand on perdait, je partais le premier, et ça m’arrivait de ne pas revenir pendant une semaine. Je n’aimais pas les défaites, je n’aimais pas les règles. Ce n’est pas comme dans la cour de l’école où je pouvais décider quand j’en

C’est là que j’ai réalisé que je n’étais pas loin. À partir de là, j’ai beaucoup progressé, j’ai appris à respecter tout ce qu’il y a en dehors du terrain : bien se préparer, s’échauffer, ne pas sortir, venir à l’heure. C’est ce qui a fait la différence. J’ai eu des amis super forts qui ne jouent plus du tout aujourd’hui. Après, c’est allé très, très vite, j’ai signé pro à 16 ans, j’ai fait mes débuts à 17, et aujourd’hui je me retrouve ici à faire cette interview (sourire).

Votre famille n’a pas été effrayée ?

Si, très (rires). Quand j’ai dit à ma mère qu’on nous invitait pour parler d’un contrat, elle n’a pas très bien compris. Elle ne réalisait pas. Je trouve ça tellement

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