Dale Dorosh aux Mondiaux !
Le sabreur de l’école d’escrime d’antibes va participer à cette compétition internationale sous les couleurs du Canada.
Il est déjà sur des charbons ardents, hâte d’en découdre sur les pistes de Zadar en Croatie. Dale Dorosh va participer à ses 5es championnats du monde d’escrime avec toujours autant de passion, d’envie et d’ambition.
À 58 ans, il est loin d’être un novice et pourtant il apprend à chaque séance d’entraînement dans la salle de l’école d’escrime d’antibes où il a débarqué en 2013. Avec son délicieux accent, le Canadien est bien connu des tireurs antibois et autres de la région qu’il côtoie régulièrement. À quelques heures de son départ pour Zadar, le céramiste de Vallauris nous a confié ses objectifs aussi bien personnels que par équipe avec le Canada.
« Je suis très motivé pour ces mondiaux. C’est un peu compliqué concernant la préparation car nous ne sommes qu’en début de saison mais ce n’est pas grave. Pour mes premiers championnats du monde en Hongrie en 2015, j’ai terminé 15e en individuel dans ma catégorie. Je vais essayer de faire mieux et d’aller le plus loin possible. Et pourquoi pas gagner ! »
Artiste et sportif
Celui qui s’occupe également depuis une vingtaine d’années, d’une résidence d’artistes dans la cité des potiers, sait que la concurrence sera rude sur la piste croate mais il compte bien tirer son épingle du jeu en sabre.
« C’est de plus en plus physique et je me prépare au mieux avec les maîtres Jeanmarc Oprendek et Robert Kross. C’est très intéressant d’avoir leurs conseils. Ils ont l’oeil sur tout, sur les moindres détails. On n’arrête pas d’apprendre. »
En France, le circuit vétérans d’un bon niveau, permet à Dale Dorosh de continuer à être sélectionné avec l’équipe nationale canadienne. Et pour l’instant, il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.
Ne pas trop s’échauffer !
Pour le président de L’EEA, Jérôme Touré, Dale a toutes ses chances : « C’est un pilier du club, un des plus anciens et des plus fidèles au niveau du sabre. Dale est très assidu et prend régulièrement la leçon. Dans cette compétition, il y a du costaud en face mais il est assez rapide sur ses jambes et a donc toutes ses chances. Par contre, il a un gros défaut : il s’échauffe trop ! Il ne faudra pas qu’il grille ses cartouches avant...»
Le président qui enchaîne sur le Canadien : « S’il termine dans les 8 premiers ce serait une grosse perf’. Il ne doit pas se mettre trop de pression, il doit tirer comme dans la salle à Antibes. »
Du côté antibois, on devrait suivre ses exploits en direct sur internet, lui qui est un exemple à suivre et une vraie motivation pour les jeunes sabreurs.
Le mot de la fin pour son maître d’armes, Jean-marc Oprendek qui lui donne la leçon 3 fois par semaine : « Dale a de bonnes bases, travaille beaucoup et est très appliqué. C’est un sabreur sérieux qui s’est donné les moyens pour y arriver. Je ne connais pas vraiment ses adversaires mais je pense qu’il peut réussir une bonne compétition aux championnats du monde. »
Le céramiste vallaurien va porter une part d’antibes dans ses bagages et aimerait bien revenir avec, pourquoi pas, une breloque !