Nice-Matin (Cannes)

Couleurs de l’incendie

CLOVIS CORNILLAC-LÉA DRUCKER, LA VENGEANCE DANS LA PEAU

- JIMMY BOURSICOT jboursicot@nicematin.fr

Hier soir en ouverture de Cinéroman, le public a pu découvrir en avant-première Couleurs de l’incendie, une adaptation du roman du même nom de Pierre Lemaitre (également en charge du scénario), faisant suite à Au revoir là-haut . Attendu en salles le 9 novembre, le film a été réalisé par Clovis Cornillac, que l’on retrouve aussi à l’écran.

Dans ce long-métrage débutant en 1927, on suit Madeleine Péricourt (interprété­e par Léa Drucker), héritière de la banque fondée par son père. Autour d’elles, des hommes cupides, joués par Benoît Poelvoorde et Olivier Gourmet, semblent prêts à tout pour faire main basse sur sa fortune. Histoire de noircir un peu plus le tableau, son jeune fils va se retrouver très affaibli après un drame. Acculée, Madeleine déploiera une force insoupçonn­ée.

Un potentiel « évident »

Quelques heures avant la projection, dans un salon de l’hôtel Negresco, Clovis Cornillac partageait avec nous son admiration pour le travail de Lemaitre. « Je le suis depuis ses premiers romans. Il n’y a pas de lassitude, son écriture se perfection­ne et devient de plus en plus ample. J’aime énormément ses livres. Quand on m’a proposé ce film, je n’ai pas hésité. Pour moi, le potentiel cinématogr­aphique de ce livre était évident. »

Dans le processus créatif, l’un et l’autre semblent avoir trouvé leur place. « Pierre n’est pas un frustré de la mise en scène, il est sain. Il a insisté sur le fait que c’était mon film et m’a demandé de quoi j’avais besoin », appuie Cornillac.

Déjà très en vue cette année dans Close ,du Belge Lukas Dhont, Léa Drucker fait à nouveau des merveilles dans la peau de Madeleine Péricourt. « Le chemin parcouru par Madeleine est tout à fait étourdissa­nt pour une comédienne. Dans la première partie du film, elle subit beaucoup, on ressent une grande fragilité chez elle. Ensuite, on voit son instinct de survie, son émancipati­on. Cela est renforcé par le regard de Clovis sur ce personnage féminin », nous a-t-elle affirmé.

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