Nicole Ferroni
« UNE ÉQUIPE QUI GAGNE »
L’animatrice reprend du service avec sa bande de chroniqueuses pour cette troisième saison de Piquantes ,le talkshow 100 % féminin sur Téva. Un show qui ressemble à sa présentatrice.
Nicole Ferroni a plusieurs casquettes. Début septembre, elle jouait dans Àla folie, sur M6, dans un unitaire très sombre pour sensibiliser à la question des violences faites aux femmes. En 2023, elle sera la tête d’affiche d’une série pour OCS autour d’une mère et d’un fils, tous les deux atteints du syndrome d’asperger. D’ici là, celle qui a longtemps officié sur France Inter avec ses critiques tout en faisant de la scène avec ses différents onewoman-shows, reprend la tête de Piquantes ,un talk-show 100 % féminin, sur Téva à 23 heures, qui mêle actualité, débat et folie. Pour ce grand retour, c’est Julie Gayet qui sera l’invitée de Nicole Ferroni et de sa dizaine de chroniqueuses.
Qu’est-ce qui va changer par rapport à l’année dernière ?
On va garder une équipe qui gagne, le noyau dur reste le même mais on va agrandir la famille avec l’arrivée de nouvelles chroniqueuses. Chaque personnalité vient avec son humour. C’est une émission qui marche à l’instinct, à l’improvisation.
Comment recrutez-vous des nouvelles chroniqueuses ?
Il y a beaucoup d’humoristes qui veulent venir sur Piquantes ,y compris des hommes mais on reste entre femmes pour le moment. C’est important de renouveler l’équipe pour ne pas installer une forme de routine.
Pour ce faire, on élargit la famille car il ne faut pas laisser s’installer un éventuel entre soi qui ferait que l’émission s’articulerait autour de private jokes. Il faut rester dans une dynamique de challenges, avec des textes, des sketches, des blagues, cette émission est un laboratoire.
Quel est L’ADN de
Piquantes
On ressemble au hérisson, on a le côté piquant en surface mais on est très mignon en dessous. (rires) Il y a beaucoup de liberté dans le ton, on peut faire ce que l’on veut dans cette émission, il n’y a aucune barrière, on ne se met pas de frein. C’est une émission libre et cohérente avec ce que l’on défend, décortiquer l’actualité avec humour. Ce n’est pas une émission féministe même si on défend l’égalité homme-femme. Mais c’est un système de travail très sain en interne qui est en adéquation avec ce que l’on montre à l’écran.
Quel est votre rôle dans ? ?
Piquantes
J’essaie de canaliser un peu tout le monde même si je n’arrive déjà pas à me canaliser moi-même... (rires) Je dois faire le lien entre les chroniqueuses et l’invité. Cela ressemble à une configuration que je connais, celle de l’enseignante puisque j’ai commencé par être professeure avant de me lancer sur scène. Il y a plus d’improvisation que dans le milieu scolaire mais ça me plaît.
d’avoir son émission, vous a-t-il éloigné de la scène ?
J’ai fait un refus d’obstacle quand il a fallu écrire un nouveau spectacle après mon départ de France Inter où j’ai été chroniqueuse entre 2013 et 2021. Je sentais un décalage entre ma chronique qui était très politisée, très centrée sur l’actualité, et mon spectacle sur scène. Les gens qui venaient me voir après m’avoir entendu sur France Inter ne comprenaient pas. J’ai donc fait, dans le cadre d’une collaboration avec le théâtre du Gymnase de Marseille, un exercice qui est de la poésie dans les bars. Je lisais des textes de mon cru ou des poètes marseillais et ça m’a plu, c’était dans un cadre autre que le théâtre, on est à hauteur du public et on est en train d’en faire un spectacle que je vais jouer à Marseille en décembre.
« On ressemble au hérisson, on a le côté piquant en surface mais on est très mignon en dessous »